Statistiques google analytics du réseau arts et lettres: 8 403 746 pages vues depuis Le 10 octobre 2009

journal de bord, samedi 21 mai 2011

Dur dur de rester à un endroit, certains soirs, à un moment donné, à un certain endroit. Tout aussi dur dur de décider de quitter cet endroit, au moment où on sent que c'est dur de rester. Question de moment. Question de contexte. Question d'état d'âme.

 

Savoir qu'il est minuit passé, qu'il n'y aura bientôt plus de métro et qu'on n'est pas sûr de trouver quelqu'un pour nous reconduire à domicile. Attention ! Je ne vis pas à la solde des gens. Faut garder le respect. J'exprime juste à quel point, certains soirs, c'est difficile de décider de s'en aller, parce qu'on sait, parce qu'on sent que c'est le moment.

 

A part ça ...

 

Je suis très heureux d'être passé aux Zapéro-Contes, dans le Centre Ville, pour le rendez-vous mensuel. A la Fleur en Papier Doré. Là où les chanteurs peuvent aussi s'exprimer.

 

Ce n'est pas l'ensemble de la soirée qui m'a été difficile. C'est ... la fin. Quand la fatigue triomphe. Quand les dés sont jetés. Qu'on dépasse la ligne rouge.

 

"Toi, t'as le trac ?"

 

M'a demandé une conteuse.

 

Oui, Mary. Avant de chanter, je bous, je fulmine comme c'est pas possible. Bien sûr, je ne le montre pas. Bien sûr, je passe pas mon temps à solliciter mon entourage avec des "Je vais me planter", des "J'ai pas répété assez", des "Je ne sais pas si mon morceau est au point" (bref : les classiques) ...

 

Mon trac, je le vis, je le gère autrement.

 

Exemple ...

 

Hier, je savais que je démarr'rais le début de la s'conde partie. Comme à chaque fois que je participe aux Zapéro Contes. Je me demandais si, cette fois, on me permettrait encore de chanter (eh oui, cette pensée "saugrenue" me passe par la tête, par le ventre, par le coeur). J'étais incapable d'écouter les deux derniers conteurs de la première, tantb l'impatience (liée au fait ... que j'allais bientôt passer se manifestait dans mes entrailles).

 

Ceci dit ...

 

J'ai écouté les quatre premiers conteurs de la première partie jusqu'au bout. Bel Gazou, dans sa robe rouge, était fidèle à elle-même. Julie (Dufils) et Mona (qui accompagnait Julie à l'accordéon) entraînaient l'assistance avec les cinq conditions requises pour qu'une femme trouve le bon parti, parmi les hommes qui s'ouvraient à elle. Bernadette (Alloin), avec cette nonnette aux yeux de vicieuse, ne m'a pas fait rire (contrair'ment à l'assistance), tant le conte me paraissait si ... véridique.

 

Par la suite ...

 

Il était question, à gauche ou à droite, de polenta, d'Adam et Cécile (plutôt que d'Eve), d'eau plate qui remplaçait l'eau ferrigineuse (chère à Bourvil). Quant aux deux bossus (l'un plein d'amour et l'autre ... aigri), je demanderai à Babette, la prochaine fois que je la crois'rai, si elle peut me fournir leurs coordonnées.

 

Pour la première fois ...

 

J'ai chanté en public ... en m'accompagnant de l'accordéon diatonique. J'en suis fier.

J'ai capté plein de regards souriants dans la salle.

 

Voilà pour l'essentiel. Voilà ce qui me traverse la tête au moment où j'écris.

 

Neuf heures trente-sept. Mon PC me l'indique.

 

D'ici un peu plus d'une heure, je prends le train. Direction : Dinant. Pour le début de la suite des ch'mins de Saint-Jacques. Je m'arrêterai à Anseremme. Ce s'ra plus pratique, compte tenu de l'endroit d'où je compte démarrer le périple, aujourd'hui. Passer sous un pont, notamment.

Envoyez-moi un e-mail lorsque des commentaires sont laissés –

Vous devez être membre de Arts et Lettres pour ajouter des commentaires !

Join Arts et Lettres

Sujets de blog par étiquettes

  • de (143)

Archives mensuelles