Quelque part, au hasard d'un comptoir ... hier soir ...
J'ai entendu quelqu'un dire, à propos de quelqu'un d'autre :
"Le problème c'est qu'elle est trop romantique ... et ça ne va pas ... qu'on soit romantique dans des chansons, des poèmes, OK ... mais dans la vie, ça ne va pas"
J'écoute.
Je digère.
"Le problème c'est qu'elle est trop romantique ... et ça ne va pas ... qu'on soit romantique dans des chansons, des poèmes, OK ... mais dans la vie, ça ne va pas"
Y a du vrai dans le propos. La vie est tout, sauf ... romantique. Je suis bien placé pour le savoir. Et l'art (la chanson ou autres) est une chouette manière de canaliser son romantisme, d'en faire quelque chose. Ca fonctionne même très fort. Surtout quand on se rend compte, à l'autopsie, que les publics sont truffés de gens romantiques, qui se reconnaissent, s'identifient au "romantisme" exprimé en chansons, en poèmes ...
Alors ?
"Le problème c'est qu'elle est trop romantique ... et ça ne va pas ... qu'on soit romantique dans des chansons, des poèmes, OK ... mais dans la vie, ça ne va pas"
Je nuancerai le propos.
La vie n'est pas romantique, non.
On est entouré, chaque jour, de gens pas très romantiques, OK.
Et ... le plus grand des romantiques en est le premier informé.
Mais ...
Au prix où l'univers est peuplé d'individus à la fois très semblables et très différents ...
Au prix où les romantiques ne manquent pas sur cette planète ...
Au prix où les romantiques, qui ne manquent pas sur cette planète, existent, ont besoin d'être reconnus (dans leur romantisme) et ne pourraient pas fonctionner autrement ...
Au prix où, malheureusement, plus d'un romantique est prêt, hélas, à offrir tout son romantisme à un partenaire (du sexe opposé ou autres) qui n'est pas forcément prêt à le recevoir ...
Au prix où tout romantique est hélas un peu "sauveur" ...
Et j'en passe ...
Je ne dirai pas : "dans la vie, ne soyons pas romantiques"
Je dirai, encore ce matin : "assumons notre romantisme, il est précieux, pour nous, pour nos semblables ... mais soyons assez vigilants pour savoir, pour deviner à qui on l'offre, à qui on le donne ..."
Dix heures vingt.
Commentaires