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journal de bord, jeudi 17 février 2011

 

Soleil, toute la journée.

 

Toujours pas de gouvernement, dans notre pays.

 

On n'a toujours pas repêché le corps d'une petite fille, tombée dans la Meuse, du côté de Liège.

Y a quelques jours, on a célébré les funérailles de sa grande petite soeur.

 

J'ai pas eu l'temps, l'énergie, hier, de faire la vaisselle ... qui attend depuis deux jours.

J'ai pas eu l'temps, l'énergie, hier, d'ach'ter de nouveaux sacs poubelle.

J'ai pas eu l'temps, l'énergie, hier, de passer au guichet de la poste, afin d'ouvrir un nouvel ordre permanent. Je suis indexé de "même pas" neuf euros, à mon flat. Et je suis déjà en r'tard de paiement ... d'un mois.

 

La Foire du Livre, à Bruxelles, bat son plein, j'imagine. Je m'y rendrai sam'di. La grande Amélie Nothomb s'y trouv'ra entre 14 et 16 heures.

 

Sur les lieux du boulot ...

 

Le distributeur de boissons est en panne depuis quelques jours. Le responsable n'a pas l'air de se bouger.

 

En tournée ...

 

Quarante recommandés (pas moins, non) à distribuer.

 

Je ne serai pas de retour avant 16 heures 30. Faut pas se leurrer.

 

"Tu essaies de te dépêcher ?", me balanc'ra, sans doute, le chef, vers quatre heures, en me GSMant (je s'rai encore sur ma tournée, j'aurai encore au moins quatre pans de rue à desservir). Je s'rai sans doute tell'ment claqué que je n'aurai même pas (ou plus) le ressort de stresser, ni d'être dépendant de l'épée de Damoclès qui me menace si je ne rentre pas dans les temps. Merci, mon corps chéri !

 

Midi et demie.

 

Rue de Vergnies, 40.

 

Le charmant bistro populaire, où on m'offre gracieus'ment une soupe, était ré-ouvert, aujourd'hui. Apparemment, ils étaient partis en France, où ils ont mangé de la choucroute.

 

Le chat du coin grimpe sur une des tables.

 

Une dame passe avec une canne, dehors.

 

Je pass'rai chez Jessica, une fille qui habite cette rue et qui porte volontiers une casquette quand elle sort. J'ai deux paquets "P", scannés, à lui remettre. Tiens, tiens, c'est avec elle que je me suis imaginé, ce matin, sur une île déserte, au lend'main d'une fin de guerre (imaginaire). Tiens, tiens, c'est avec elle que je me suis proj'té dans une espèce de chambre d'hôtes, où le tenancier allait nous cueillir, pour notre repas du soir, des fraises dans son jardin.

 

Je n'aurai pas le temps, j'imagine, de me rendre chez le psy, vers 18 heures. Je me rabattrai enfin (sauf contr'ordre) sur les "gillettes" et les sacs poubelle à racheter.

 

Temps perdu pour temps perdu ...

 

Je me suis quand même autorisé à passer chez le photographe, Place Flagey, avant de démarrer ma tournée. Oui. Le temps que je pass'rais, si je m'abstenais (de passer chez le photographe), afin de gagner ... du temps, ne serait pas vraiment plus court que ... le temps "réel" que je m'attends à passer aujourd'hui, en tournée, en m'accrodant ces dix minutes pas prévues où je passe chez le photographe.

 

Treize heures trente.

 

Chaussée d'Ixelles.

 

Derrière la fenêtre d'une oisell'rie, trois lapins circulent. Il s'agit d'un clan, d'une famille qui prend son pied dans de la paille. Le plus p'tit de la bande essaie de manger, avant de retourner vers les deux autres (ses parents ?). Comme tout un chacun, il aime les câlins et il s'arrange, du mieux qu'il le peut, pour se rendre sourd au bus qui klaxonne de l'autre côté de la rue.

 

Bientôt quatorze heures.

 

Rue des Champs Elysées, près des immeubles.

 

Des feuilles recouvrent une partie des façades. Entre le vert qui les caractérise et le blanc qui s'agite au bout de leurs doigts, le mariage semble heureux.

 

Seize heures.

 

Le moment du coup de barre, du coup de hache. Je le sens dans mon dos, dans ma colonne vertébrale. Les idées noires (toujours les mêmes) se réveillent.

 

Rue de l'Ermitage, 50.

 

Mince : deux clients n'ont pas reçu le "Deze Week in Brussel". Je comprends pas. Je les ai tous classés ce matin. Ai-je sauté deux numéros ?

 

Rue des Champs Elysées.

 

Tiens la barre, Hugues !

Tiens la distance, Hugues !

La réceptionniste du cabinet de gynécologie (qui est entrée dans ta bulle et qui t'a un jour inspiré une chanson) ne t'appell'ra jamais par ton prénom.

 

Et le GSM sonne. Je m'autorise à ne pas répondre.


 

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