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HIVERS,

Ne croirait-on pas traverser un village empaqueté

dans un voile de tulle, puis voir s'immobiliser les arbres,

les roses et tout le reste jusqu'au soleil levant ?

Ne croirait-on pas entendre le son atténué d'un

clocher, par la brume caché, puis d'une voix blanche

murmurer les arbres enneigés ?

Ne croirait-on pas voir disparaître le ciel, déserté

par le soleil, les étoiles et même par les nuages bleutés

et si légers, puis la terre monochrome peu à peu

s'endormir ?

Ne croirait-on pas ressentir sur nos peaux le baiser

fragile et chaud d'un flocon sans nul poids, puis sur nos

chevelures brunes tomber des bouts de lune et sur

nos visages offerts, des pépites de soleil ?

Ne croirait-on pas toucher l'épiderme de l'hiver, lorsque

nos doigts posés sur les troncs des chênes et des

pommiers s'en étonnent et s'y brûlent ?

A l'heure ou je vous écrit, la nuit a tout repris ; les

maisons, les chats, les rivières et les mers, 

jusqu'à à la terre entière, mais point vous !

NINA

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