Les jours passent. Les heures creuses, vides, insensiblement, douloureusement, t’effacent de ma mémoire. Les souvenirs s’estompent, disparaissent de mon cœur, de ma vie. C’est affreux, mais ils doivent partir, trop de blessures, de tristesse dans mon existence. A ce jour, j’ai l’impression étrange d’avoir évolué dans un autre monde et de n’avoir pas réellement vécu cette histoire.
Le vieux film en noir et blanc, désuet que je repasse en boucle me rattache toujours à mon passé. Ce film qui tourne sans fin finit par me miner, me saper. Supprimer pour toujours cette souffrance de l’absence, de l’incompréhension, cette impuissance sur le temps qui n’a plus tellement d’importance et qui pourtant me laisse continuellement insatisfaite.
Passer mille fois à d’autres choses, d’autres envies, d’autres plaisirs et m’apercevoir à chaque fois qu' elles n’ont de saveur que le nom. Prendre un nouveau départ d’espoir chaque jour et le voir se perdre dans des songes, dans des rêves impossibles. Oublier ces mots qui me faisaient frémir, ces étonnantes promesses si souvent répétées, cette tendresse infinie, cette protection solennelle.
Réclamer l’oubli. Le laisser enfin envahir le présent, le saturer et raturer le passé. Délaisser cette lutte singulière que peu de gens comprennent et enfin découvrir un repos digne. Effacer cette blessure de l’âme et stopper cette litanie funeste.
Arrêter d’errer dans l’absence, le manque. Ouvrir la boite à Pandore, libérer ce mal qui m’accable et cette histoire sans fin.
Commentaires
Merci de votre passage et de votre lecture .
Excellente soirée
Josette
Josette Gobert, bonjour à vous !
Le présent doit s'émanciper du passé pour voir l'avenir avec bonheur !
J'ai apprécié votre texte, merci de l'avoir partagé
José