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Guerre

                                                                  

 

                                                                        

 

GUERRE

 

L'ombre dessus les cases absorbe le silence

Tout stagne, tout pourrit sous Ton Indifférence

Des enfants muets, blêmes,

tremblent d'effroi suprême

   Et l'odeur de la mort plane, rôde sur l'immense plaine.

 

Des cris, halètements des hommes en furie,

Quand donc cesseront-ils

de tuer des enfants ?

Mais qu'a-t-il mérité ce peuple plus qu'un autre

Pour vivre en croupissant puis mourir de la sorte ?

 

Faudra-t-il toujours qu'il y ait sur la terre

Des hommes en folie

bardés de cris de guerre

Et des petits enfants tremblants, muets d'effroi,

Qui Vous tendent les mains en demandant "Pourquoi" ?

 

                                                                                 Quivron Rolande (E.L. Quivron-Delmeira)

             Extrait du recueil "Parallélismes" Ed. B. Altenloh  1970

 

 

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Commentaires

  • Bonsoir Pierre,

     

    Bon repos pour toi que je ne considère pas du tout comme un monstre, mais tu chantes une chanson différente qui donne à réfléchir. Léo Ferré pose là tout le problème de l'éducation.  Alors permets-moi cette question : que deviendrait un enfant sans cette éducation qui, je le conçois peut-être contraignante. Aussi bien pour lui que pour les éducateurs : il est bien plus facile, crois-moi, de fermer les yeux, de laisser faire. Pour aboutir à quoi finalement ?

    Mais tu as raison quelque part : as-tu déjà surveillé une cours de récréation ? C'est une jungle en miniature, préfiguration de la jungle où les humains devront trouver leur place devenus adultes. Sans intervention, crois-moi, nous déplorerions vite des blessés et certainement plus grave encore. Les enfants ne deviendront pas des guerriers plus tard, ils le sont dès la naissance : de là, la nécessité de leur donner cette éducation qui leur permettra, nous pouvons l'espérer, de vivre en harmonie avec leur entourage et de pouvoir régler les conflits sans nécessairement avoir recours à la violence. Car, au fond de tout être humain, le désir de Paix est inscrit lui aussi. Dans toutes les civilisations, mêmes celles dites primitives, primauté est donnée à l'éducation. Qui dépendra du milieu dans lequel il est né. 

    Tout est imbriqué et tout a son contraire qui finiront, du moins c'est ce que nous pouvons espérer, à s'équilibrer.

    Oui, c'est vrai, nos anciens se sont battus pour notre Liberté, mais laquelle finalement ? Car, intrèsequement, sommes-nous vraiment libres ?  Cette liberté, la vraie, se creuse au plus secret de notre être et çà, personne ne peut nous la prendre. On peut se sentir libre, même sous la contrainte. Qui n'a jamais vécu cette expérience fondamentale ? Il y a des lieux dans le Monde où, bizaremment, vous vous sentez vraiment libres. Même dans les camps de concentration, certains ont vécu cette étrangeté là, se sont donné aux autres, sacrifiés : le Père Kolbe, Edith Stein, d'autres encore, ont vécu une expérience mystique indicible et ont trouvé Dieu alors que tout l'environnement criait dans cet enfer l'inexistence de Dieu. Aberrant me diras-tu et pourtant exact. Où ont-ils puisé cette Force ? J'adore les Mystiques : ils passent par des souffrances inhumaines et pourtant ils rayonnent d'une Présence qui n'est pas d'ici. Oui, je les admire. Tout en sachant très bien être perclue de faiblesses et que, jamais, je ne pourrai atteindre un tel degré d'Amour.

    Pendant ton temps de repos, va faire un tour chez eux, tu en sortiras ébloui. Ceux que je préfère : St Jean de la Croix : un poète extraordinaire qui a frôlé les bûchers de l'Inquisition, Charles de Foulcauld, Ibn Arabi, Ste Thérèse de Lisieux, pas si petite que çà, Ste Bernadette Soubirous ... Teilhard de Chardin Les Mystiques vivent tous la même expérience de l'Indicible, indépendamment des Religions : le choix est vaste comme les étoiles du ciel. D'ici, je les contemple parmi les Myriades. 

     

    Loin, bien loin des furies du Monde où, comme tu le dis, les populations civiles sont les plus vulnérables.C'est pourquoi nous nous devons de leur venir en aide à la mesure de nos possibilités : une simple pensée positive à un effet "papillon"....

    Oui Dieu existe dans les yeux d'un enfant. Surtout dans les yeux d'un enfant malheureux qui nous appelle à l'aide : impossible de résister à ce regard là, impossible de ne pas y répondre. Toute la vie du Christ sont des réponses à ces appels.

    Très bon repos à toi où que tu sois, j'espère que Tu percevras La Présence ...Sois en Paix, sois heureux.

    Bonne soirée Rolande

  • Bonjour Rolande un petit coucou avant de partir en repos. Léo férré a écrit , (le problème avec les enfants, c'est que dés leur naissance nous violons leur esprit et leur inculquons les bonne manières la façon de penser, de réflechir en fait, c'est un viol collectif .Pourquoi la nature met tant d'entêtement à ce que nos fils ressemblent ainsi à leur père. Les plus beaux chants d'amour sont des chants de guerre). A méditer. Ces mêmes enfants seront des guerriers plus tard. L'homme restera toujours un guerrier, à l'école de la vie on apprend pas ; on se bat. Je suis en accord avec toi à propos de la souffrance et de l'indifférence. Je ne voudrais pas que l'on me prenne pour un monstre et puis heureusement, il y a des personnes qui oeuvrent vers la paix dans le monde, le probleme c'est qu'il y aurra toujours des souffrances qui viendront de ces mêmes personnes qui oeuvrent pour cette paix ; il n'y a pas de fumée sans feu et les plus vulnerables sont bien sur les enfants et leur mères (les populations civiles).Tu ne peux supporter toute la misère du monde sur tes épaules faire des bonnes actions de temps à autre, c'est bien mais il faut vivre aussi. Notre passage sur terre est tellement court ! nos anciens ne se sont t'ils pas battus pour notre liberté, Mais à quel prix?. puis en y réfléchissant bien même les animaux se font la guerre pour manger en igniorant le les petits du clan rival .Alors je me pose la question : Dieu existe t'il vraiment

  • Pas de souci, Rolande, parfois le billet s'en va et on  le voit trop tard, pas grave :-)

    Comme quoi, l'éducation par l'exemple, est la meilleure souvent...

    A très bientôt, prends soin de toi...

    Je t'embrasse bien fort,

    Pascale

  • Je m'en suis rendue compte, juste au moment ou le billet partait .... impossible de le rattrapper. Sans doute une rime inconsciente : Eyben, Fabienne !! Pardonne-moi.

    Question d'éducation et, aussi, d'exemples familiaux ou le courage était primordial ! Bien que je passais pour une "brayousse" enfant. Pleureuse pour les non initiés. Braire .... pleurer en patois picard.

    Mille amitiés. Rolande

  • Merci Rolande, pour ce partage d'expérience de professeur pionnière, tu en as vu de toutes les couleurs et tu as fait du si bon travail avec eux, avec cet amour qui t'anime! Tu devais être une femme si courageuse et altruiste, tu l'es encore d'ailleurs.

    Je t'embrasse aussi très fort, Rolande, et je te rappelle mon prénom, Pascale, et non Fabienne. :-)

     

    Mes amitiés,

    Pascale

  • Bonjour Hélène,

    Il n'était pas question d'interdire, mais de nous apprendre à choisir nous mêmes de ne pas les regarder, de résister à la curisioté qui nous rongeait, bref, de se montrer "Résistants". Ce qui est très différent d'un ordre de ne pas regarder. C'était un choix et il en était de même pour les lectures.

    Mais ton approche de les regarder ensemble est à prendre en considération, bien que la présence d'un adulte ne soit pas toujours très bien perçue. Tu sais, il y a certains parents qui préfèrent s'occuper eux-mêmes de l'éducation de leurs enfants et n'aiment pas du tout les interférences avec les grands-parents. Fort attachés à leur LIBERTE. C'est leur choix et il faut le respecter. Même si les conséquences ne vont pas toujours dans le sens espéré.

    Bravo pour tes petits-enfants et l'éducation que tu as pu leur donner. L'essentiel est qu'ils ne soient pas "violents". La nochalance du garçon finira sans doute par s'atténuer avec l'âge. Personne n'est parfait, mais perfectible.

    Bonne fin de journée Hélène qui avez le prénom de ma mère. Chaque fois que tu écris, c'est à elle que je pense. Amitiés Rolande

     

     

  • Bonjour Chère Fabienne,

    Comme il est bon de te retrouver. Tout ce que tu dis je l'ai vécu pendant des années lorsque j'étais enseignante dans des milieux dits "A discrimination positive". !!

    Nous étions des pionniers à l'époque et personne pour nous venir en aide : il fallait se débrouiller, innover.

    Avec le recul, je me dis que mes collègues et moi avons, finalement, réalisé un très beau travail et s'en être pas mal tirés. Car tout était à faire : nous étions les témoins de conditions d'hygiène déplorable, de logements insalubres, de familles entassées à plusieurs dans la même pièce avec la télévision trônant au milieu, d'une méconnaissance absolue du français ..... Bref, même en Afrique je n'avais jamais connu cela. Mais dans mon enfance, oui, car il m'est arrivé plus d'une fois d'être chargée de conduire des élèves à l'école et les taudis où je pénétrais avaient tout des descriptions retrouvées plus tard dans les livres de Zola.

    Certains de nos anciens élèves ont très bien réussi : je l'ai appris plus tard. Tout à fait fortuitement. Aucune surprise : intelligents, vifs, possédés du désir d'apprendre et de s'en sortir ... mais aussi de parents attentifs et motivés malgré les difficultés. je dis bien certains élèves, car tous n'étaient pas aussi bien lotis ... hélas pour eux.

    Malheureusement, certains membres de la Direction n'approuvaient pas tellement ma position de "Poète".Une "psy" bien intentionnée m'a un jour sondée pour finir par ces mots, très durs : "Ne seriez-vous pas une poétesse maudite". Et cela en référence à un membre de sa famille qui avait très mal fini ...Elle aurait dû pourtant savoir qu'un cas n'est pas l'autre !! Je lui ai répondu "Madame, si j'étais seule, pas de problème, mais, mariée avec deux enfants, il ne m'est pas permis d'être "uune poétesse maudite"

    Jusqu'au jour où un Inspecteur a émis un avis contraire : qu'il nous fallait une soupape de sécurité pour ne pas y laisser notre âme. Ouf !!

    "Violents et difficiles" exactement ce que nous vivions au jour le jour au milieu de l'incompréhension générale.

    Qui ravivaient aussi parmi les membres du personnel des instincts destructeurs envers les plus faibles du groupe. Et des manoeuvres de déstabilisation délétères que l'on nomme actuellement "harcèlement moral".

    J'ai compris alors que l'on pouvait tuer sans nécessairement user d'armes de guerre, mais d'armes psychologiques, ce qui n'est pas moins horrible, car elle touche l'essence même de l'être humain.

    Les "enfants soldats", l'horreur absolue... et dans cette Afrique que nous avons connue paisible et heureuse, oui, j'ose le proclamer, même si tout n'était pas parfait. Cette Afrique, objet d'un "pari" qui en a laissé plus d'un pantois, horrifiés. Tant de légèreté, nous ne pouvions y croire.

    Alors, oui, deux poèmes sur mon expérience dans une rue "qui descend au loin et a un aspect sale. Elle est pleine d'enfants mais tous venus d'ailleurs ...."

    A bientôt. Merci pour ton très beau commentaire et je t'embrasse avec tout mon amour d'arrière-grand-mère".Rolande

     

  • Bonjour Chère Rolande,

     

    Ton poème intense percute et touche, là où cela fait mal. De se sentir parfois impuissants face à des massacres de toutes sortes. Chaque fois qu'un enfant est rejeté, d'une manière ou d'une autre, c'est déjà une guerre, une injustice. Il y aurait tant à dire à ce sujet.

    Si la guerre, la violence aussi surtout, déborde dans certains endroits des villes ou ailleurs, c'est souvent la résultante d'injustices, de pauvreté, de manque d'éducation- dans le sens de veiller à soi et à l'autre- dans le respect des différences. Ce sont les différences qui créent des clans, parfois fermés aux autres.

    J'ai lu récemment qu'un auteur aidait des jeunes de banlieue, dits "difficiles et violents", par des ateliers d'écriture, car eux ne connaissent que 300 mots pour s'exprimer. Alors, quand on n'a pas les mots, on cogne!

    C'est une petite piste parmi d'autres, pour enrayer la violence, les révoltes, qui mènent aux excès, quand le respect n'est pas là.

    A chacun de nous de faire ce qu'il peut, autour de lui, et toutes ces petites gouttes d'amour finiront par fructifier, changer si peu, mais c'est déjà cela.

    Bien sûr, nous sommes impuissants face à l'extrême violence des puissants qui gèrent tout de loin, sans se mouiller.

    Mais il est important de continuer à se battre là où nous sommes pour davantage de respect de chacun, de clarté, de valeurs à vivre: tout homme recherche cela  plus ou moins confusément.

    Comme le disent Gil et Hélène, il faut dénoncer la violence et l'injustice, par la mémoire et par des comportements humanistes, d'éducation, de sport, d'accompagnement de la jeunesse et de l'enfance surtout, car ils seront les adultes de demain. 

    Et que dire des enfants-soldats et autres manipulés, dès le plus jeune âge, par des adultes inconscients?

    C'est terrible, il n'y a pas assez de mots pour dire l'horreur.

    Toi, Rolande, avec tes mots du coeur et de ta recherche de justice , tu dénonces, extorques le mal, pose question, et cela peut toucher chacun là où il est, bien davantage que tu ne crois.

    Si des jeunes pouvaient lire ton poème, et savoir que c'est toi qui l'a écrit, ils seraient sans doute bouleversés, de savoir qu'un adulte, de quelque âge qu'il soit, puisse continuer à défendre des valeurs d'humanité et de paix, dans un monde tel qu'il est aujourd'hui. Des auteurs comme toi, on en a tant besoin, dans notre monde déboussolé, car tu remets les choses à leur juste place.

    Et pour tout cela, Rolande, pour ce combat que tu mènes avec ténacité, courage et amour, je te remercie du fond du coeur!

    Je suis impressionnée, très touchée, par ton poème, par ta force d'écriture, par l'audace des mots et ton coeur qui parle ainsi, pour chacun de nous.

    Ton grand coeur, je le connaissais déjà, et je suis fière et honorée d'être ton amie, même si nous ne communiquons pas autant que je le voudrais, faute de temps parfois...

    Merci Rolande, continue à nous transmettre tes mots qui nous touchent tant.

     

    Je t'embrasse,

     

    Pascale

  • Eclairer les jeunes par les analyses de films, l'interdiction d'en visionner certains je pense qu'interdire fait plus de mal que de bien . Peut être qu'il faudrait calmement  regarder ces films  peut être prendre  des notes de temps en temps  et ensuite , pas  tout de suite, laisser le jeune s'impregner et oublier ses à priori, ses résistances. Je crois qu'il ne réalise pas vraiment l'impact de ces images de violence .  A nous peut être de faire avec ces films comme nous le faisons avec des livres . Je crois que cete démarche n'est aps très agréable nous préférons  de loin nos écrivains préférés et souvent certains d'entre nous se complaisent trop dans le passé  qui ne reviendra pas ...

    Pour ce qui est de la volonté on apprend les jeunes à travers le sport .Mais parfois le sport devient violent ...

    Pour moi ces rôles sont terminés mes petits enfants ont de 21 à 16 ans. Ils aiment des films différents de ceux que j'apprécie mais sans doute que l'ambiance chez eux ne les a pas rendus violents. les filles sont  extra   . le garçon est un peu nonchalant et aime davantage s'amuser on m'a dit que la plupart des garçons sont comme ça ... Mais cet échange  pourrait tellement s'élargir ! Nous mêmes devons nous adapter  faire la part des choses et surtout ne pas rejeter systématiquement .

     

  • Bonjour Chère Hélène,

    Merci pour l'approfondissement de la réflexion et de dénoncer ces nouveaux types de guerres qui, d'une manière insidieuse entraînent les jeunes vers la violence de plus en plus présente en effet. La manipulation, ce chancre dont il faut se défendre à tout prix. Nous étions forgés à une certaine forme de résistance par l'éducation de la volonté. La Volonté ... plus personne n'en parle et pourtant elle nous a aidés dans bien des circonstances difficiles.

    Eclairer les jeunes par les analyses de films, l'interdiction d'en visionner certains .... nous avons connu tout cela jadis. Lutter contre cette violence que nous portons tous en nous, hélas. Nous étions à l'écoute des "vieux" avec exagération parfois il faut aussi le reconnaître.

    J'ai beaucoup aimé ce que tu disais à propos des guerres actuelles qui tuent davantage d'innocents alors que les responsables qui poussent à la violence se terrent , bien à l'abri, dans des bunkers.

    Il est loin le panache blanc ! ! ...Comme tu le relèves si bien : même plus le romantisme des héros "'Mon Père ce héros au sourire si doux ...." Rendez-vous chez les poètes.

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