Je t'ai cherché derrière les arbres
sous mes pas
dans la terre
parmi les nuages
entre le ciel bleu et la pluie où tu me cherchais
le sol ici montre la mer invisible
On a changé d’année une fois de plus
la lampe ne s'est jamais éteinte
dans l'ombre et l'heure du repos
les voyages sont toujours les mêmes
juste dispersés dans le jardin
le temps est incertain et nous restons à l’orée
Je te retrouve au revers d'un dimanche
pair ou impair selon comme toujours
je ne sais quand l'heure dit qu'il n'est pas l'heure
quand le virage nous plie dans son ombre un autre jour
on dirait qu’elle travaille pour nous
comme les aiguilles de la montre
J'ai tes mots dans ma poche
les traces de tes mains que je retourne
tes appels cloués au fond du métal
jamais effacés
tes pas contre les miens
le souffle le long de la jambe
Expire que je te happe
On est là à dire nos poèmes
le long des routes toujours les mêmes
jusqu'à la fenêtre qui nous aspire
jusqu'au rideau que l'on tire
incertitude de deux mains se prenant le corps
demain que seront nos envies
certitudes je le sais
avalanches d’heures volées
Fallait-t-il s’absenter ?
B
Commentaires
Tu vogues au creux de l'inspiration dans un jaillissement d'images : on le perçoit à la lecture.
Ne laisse pas partir ces mots qui se creusent en toi et donne-nous à goûter les fruits de tes cueillettes dans la trame de ton âme de poète.
Merci.
Ces mots nous font vibrer....ont peu même les vivre !
Merci
Des mots pour deviner, des mots pour se libérer, des mots d'instinct, des mots de vie, de questionnement, des mots qui viennent naturellement... des mots portés trop longtemps!
Très beau texte... comme une évidence!