Sur moi cet enneigement chaud,
vous, un monde,
un désert de peau,
par ci, par là, des mots,
vos lèvres comme des oiseaux,
sur moi, voyageuses,
votre corps un manteau
sur le mien murmurant,
chancelant.
Mon corps, parsemé d’arbres bleus,
a éclos sous la clarté chaude
de vos yeux verts-brun,
sous l’assurance délicate de
vos mains mêlées aux miennes si pâles,
perdues, offertes.
Mon corps enclos par le vôtre,
s’illimite, se découvre sous l’ample drap bleu du ciel,
son infini regard, devenu féminin !
Puis arrive le crépuscule,
la nuit marine,
s’alourdissent nos paupières,
qui tombent,
nos yeux se désenlacent,
nos corps s’enlacent,
font mine de se taire ;
oh juste un murmure,
un bruissement de soie,
entre vous et moi.
A l’aube dans les arbres bleus,
des roses blanches s’étirent
avec souplesse et grâce,
s’épanouissent.
Commentaires
Oh un infini merci Pasqui !
Ce poème est magnifique. Il traduit bien toute la pudeur et 'l'amour que vous portez à vos parents et à votre enfance protégée puis à votre adolescence où le ciel un jour vous a révélé femme.