Désubstancé, son toucher de mots lutte
Pour l'équilibre de ses stances au passage de la pensée.
De verbes sans nom aux accords disparus,
Elle étire les cris de ses trésors blancs
Aux portes des aveugles.
Tandis que sa plume imbue à la rosée
D'un breuvage glacé emperle les caractères,
L'esquisse de sa mise en abîme prend jour
Dans l'ombre de l'obscurité.
Habile, l'ardeur furieuse de sa main
Libère d'incontrôlables éclats de syllepses
Liant au vertige de la trame la racine frêle
D'une œuvre se nourrissant des larmes qui la borde.
Combien de lueurs vaines, attachées aux linéaments dialectiques de ses doigts
Se sont dressées en ondes infrangibles, qui, muées aux heures
Incandescentes de la volonté et du pouvoir de la matrice,
Ont madéfié les pages du dessein imperceptible des lexèmes et des morphèmes qui l'absorbent.
Alors qu'elle s'exile dans le mouvement de son idiosyncrasie,
Entendez-vous seulement gémir le poids de ses fers...
Entre les enchantements artificiels et demi-mots en prose
Subodorez-vous les maux de son cœur...
Enfin, trouverez-vous la clé de vos paupières avant que ne l'emporte le Grand faucheur.
Nom d'auteur Sonia Gallet
recueil © 2017
Commentaires
Merci Michel et Louis Van Cappellen pour votre passage et votre message. C'est très gratifiant pour un écrivain de lire le ressenti de chacun. Au plaisir, amicalement, Sonia.G
Hors du temps et de l'espace, l'Ankou passer.
La magie des mots pour consoler nos maux...
Nada merci beaucoup d'être passée et d'avoir aimé. Je suis touchée par votre visite et j'espère à très vite. Bien cordialement, Sonia.G
Merci infiniment Adyne et Jacqueline, votre ressenti est exactement celui que j'espérais. Je vous souhaite un agréable jeudi, avec toute mon amitié,
Sonia.G
Oooooh ce texte me donne des frissons, quelle force des mots, lire et rester sans voix,
amités, Jacqueline
Frissons assurés dans ce texte ...Merci Sonia pour ce partage toujours exceptionnel.
Bonne soirée.
Bien amicalement.
Adyne