Le printemps, cette année, accouche à contre coeur;
Le ciel, privé d'éclat, trop souvent, est en pleurs.
Attristée pas le gris, j’oublie qu’il faut de l’eau
Pour que reprennent vie gazon et arbrisseaux.
Isolée, sans entrain, je ne sais pas quoi faire.
Perché sur une branche, arrive à me distraire
Un petit oiseau noir, criant allègrement.
Je me mets à chanter, il se tait un moment,
Et puis, soudainement, crée une ritournelle.
Sans doute trouve-t-il que ma chanson est belle.
Chacun sa partition, un étrange duo.
Au hasard de ce jour, je tire mon chapeau.
19/5/1993
Commentaires
Un instantané de vie délicat et charmant !