Les voix de ceux qui ne sont plus
Ne me viennent pas d'outre-tombe.
Elles sont porteuses d'un flux,
Énergie qui vibre et retombe.
J'ai perdu l'envie d'écouter
Ce que, vivants, avaient à dire,
Mes amis qui savaient conter,
M'émouvoir, me faire sourire.
Leurs propos, parfois mis en vers,
Reflétaient leur appartenance.
Ils savaient rire des revers,
Qui plaisent à la providence.
D'eux, j'ai certainement appris
À ne pas craindre la souffrance,
À bannir colère et mépris,
À vivre avec reconnaissance.
Devenue une survivante,
Esseulée, dépourvue d'amour,
Je me souviens moins chaque jour.
L'indifférence est apaisante.
10 août 2013
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