Quand j’étais écolière et plus tard lycéenne, il m’a été offert des chants, des poèmes et des fables que je n’ai jamais oubliés.
À l’oral du certificat d’études primaires, nous présentions notre cahier de récitations dans lequel un examinateur pigeait, à son choix, le poème que nous devions dire. Moi, j’avais récité À la forêt de Gastine, de Ronsard.
La récitation d’un texte poétique est un moyen efficace de s’enrichir de mots et de les rendre disponibles. Elle donne parfois le goût de l’écriture ou du dessin. Elle permet d’affiner la sensibilité et de fortifier la mémoire.
De nos jours, on met des livres, abondamment illustrés, à la portée des enfants et on les encourage à lire. Ils trouvent sur les pages qui se suivent des vocables qui ne reviennent pas et sur lesquels ils ne s’attardent guère à retenir le sens précis ou l’orthographe.
À moins que la lecture soit expliquée, et que des mots deviennent familiers, je lui trouve peu d’avantages durables.
Avoir à copier et à apprendre un poème, fixe chaque mot tel qu’il y est écrit et la mémoire en conserve souvent l’orthographe.
À répéter des phrases harmonieuses, on apprend à s’exprimer agréablement et on en acquiert l’habitude.
Le poème, dont chaque mot avait été défini, était souvent donné en dictée, suivie d’une analyse grammaticale.
Les périodes de français firent ma joie pendant toutes ces années d’apprentissage de ma
langue et ce, surtout, grâce au plaisir de la récitation.
Je suis heureuse d’avoir bénéficié d’une pédagogie qui offrait à tous les enfants les
durables bienfaits de la mémorisation en les sensibilisant à la beauté du monde
19 septembre
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