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Critique Luce BONNEFOUS


Jean-Claude Leprou exprime sa force créative et la rigueur de son écriture à travers ses sculptures de bois et de métal qui se dressent dans leur virilité triomphante.

Résolument modernes, ses sculptures, qui utilisent des matériaux façonnés industriellement, peuvent exprimer ce qui, au-delà de l’expressionnisme abstrait, fut dans les années 50 appelé « l’art minimal » ou « primary structures.

Cette école avait élargi considérablement l’espace réel de l’objet et, bien loin d’exploiter les hypothèses picturales des matériaux, visait d’une certaine manière à occuper un lieu pour contraindre le spectateur à la perception de cette conjonction et de prendre conscience du temps et de l’espace.

Mais si la volonté du « minimal art » est de délaisser l’émotion pour laisser faire au spectateur l’expérience de sa propre perception, ce n’est pas tout à fait le cas des sculptures de Leprou.

Semblables à des montages savants destinés à quelques machines extraordinaires réalisées par des meccanos de génie, ses œuvres vigoureuses et fières captent l’attention dès le premier regard.

Leur brutalité dissimule mal la grande sensibilité du créateur dont l’enthousiasme créateur a gardé la pureté de l’enfant qu’il fut. Les œuvres témoignent ainsi de sa personnalité riche, de son caractère vigoureux et de son ambition teintée d’une grande tendresse. Ce sont des sculptures d’homme, à la fois primitives et extrêmement modernes, faites pour un public capable d ‘apprécier la force de la matière et le caractère d’absolu qui s ‘en dégage. Une rencontre loin des sentiers habituels qui mérite le détour.

Luce Bonnefous

 

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