Je regarde tomber la pluie
du grand ciel vert ;
c'est l'automne du firmament inanimé sur terre,
ce jour un peu trop gris que
j'écris tout en bleu.
Ce matin, dans un jardin, j'ai surpris
une rose blanche qui me semblait bien seule,
je m'en suis approchée juste pour la sentir ;
point de parfum encore n'émanait d'elle ;
elle sommeillait encore, point apprêtée
mais fort belle, insouciante, toute donnée !
Les roses seraient-elles à jamais adolescentes ?
Nos deux féminités, dans un silence autarcique et ouaté,
se sont un peu touchées.
NINA
Commentaires