Je plains l’homme triste attaché à ses biens.
suspendu aux avoirs comme corde à son cou
marié à son argent, seul comme un animal,
malade de méfiance, corrompu par lui-même
ne voyant l’univers qu’au travers de son prisme
il a vendu son âme contre quelques deniers.
Comédien redoutable, derrière le faux sourire,
le poli compassé joue la sérénade,
larmoie et crie son serment apocryphe.
Il veut en ses filets, ce démon carnassier
pour tromper son ennui
la proie qui pour un temps allège son tourment.
Son coeur depuis longtemps est sec et sans élan.
Ce diable psychopompe, ajuste, calcule
fait la pesée des cœurs à l’aulne de sa trempe.
Il spécule sans foi, aveuglé par son doute
hurle sa suspicion, mord la main qui le berce.
Peu de vrai chez cet homme, à part spéculation.
Si l’ affliction est réelle, c’est dégoût de lui-même.
P.L.
Commentaires
Merci Joëlle pour cette comparaison très flatteuse ! Amitiés en écriture