Deux muses amies se reposent
Près d'une rivière chantante
Et, silencieuses, se posent
Une question préoccupante:
Que deviendra la poésie
Si, non protégé, son espace
De toute part est envahi?
Elle est source de tant de grâces.
L'une d'elles doucement dit:
Durant le printemps des poètes,
Chacun baignait dans l'harmonie,
Sortait attendri de la fête.
Certains posent en personnages.
Voudrais m'en moquer hautement.
L'usage qu'ils font du langage
Le délave complètement.
- Ne pas réagir rend coupable
Car ces bavards sont imités.
Cela était inévitable,
Surprenante est leur gravité.
Les deux muses qui se reposent
Aiment que des sons et des mots,
En se combinant, se proposent.
Parfois, un vers est un joyau.
2 septembre 2017
Commentaires
Merci de ton joli partage. Une belle journée pleine d'inspiration et de joie à toi.
Nada
Excellent, Suzanne ! Doux dimanche à vous ! Cordialement, Nicole