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administrateur théâtres

Cinéma: Le dernier Woody Allen

12272755286?profile=original« This is unbelievable… » Dans ce film, Toute la féerie d’un « Américain à Paris » envahit d’un coup notre esprit, sans la musique de Guershwin bien sûr, mais rien qu’avec les images et les souvenirs littéraires. Un tour de magie du réalisateur. Et oui, comme le protagoniste Gil, qui a 30 ans -  non 42 comme l’acteur, non 75 comme le réalisateur - on se laisse prendre à la rêverie et à la séduction de la ville comme un hareng dans un filet. Foin des responsabilités d’un couple à bâtir dans les turbulences de la vie moderne et les exigences autoritaires d’une future épouse! A la première apparition de la voiture mythique  de Gatsby le Magnifique sur le coup de minuit, on a compris qu’on allait faire un extraordinaire voyage dans le temps et dans la culture de toute l’avant-garde  artistique des années 20. Et on se laisse glisser dans cette comédie avec bonheur à la rencontre des plus grands : Zelda, Scott Fitzgerald, Hemingway, Dali, Picasso rassemblés chez Gertrude Stein. « Rose is a rose is a rose is a rose. » Quand survient le retour de la Belle Epoque, c’est aussi un plaisir exquis  de revoir les fiacres, les crinolines,  la gaité parisienne, Degas, Toulouse Lautrec…. Woody Allen en fait certes un peu  trop quand on recule jusqu’au siècle des lumières… mais heureusement cette séquence est fort courte. Point besoin d’insister, on aurait pus s’en passer.Cela tue un peu la magie pour des européens. Mais il faut bien revenir sur terre. Et rien ne vaut une promenade sous la pluie, à minuit, sur le pont Alexandre  entre amoureux. Les dialogues sont merveilleux, surtout si vous percevez le velouté de la langue anglo-saxonne, les intonations particulières, l’humour des mots. La sonorité même du titre du film!  Un délice de tonalités  tantôt amoureuses, tantôt sarcastiques. Elle: « You’re in love with a fantasy » Lui: « I’m in love with you ! ». L’intonation particulière de « pedantic » restera dans les mémoires pour qualifier Paul, cet américain « pseudo-intellectual » qui a su éblouir sa future femme! Le couple des parents de la future épousée est croqué de façon exemplaire.

Mais ce film est en premier lieu bien sûr, une ode extraordinaire à la Ville-Lumière. Les images sont extraordinaires, depuis les effets presque sépia jusqu’aux prise de vues dramatiques, on ne peut qu’être ravis.  Poser les yeux sur ces lieux et une chose qui éblouit et qui apaise,  qui fait rêver et nourrit l’émotion.

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L’âge d’or. A toutes les générations, il y a cette nostalgie bien compréhensible du passé. La peur du présent iconoclaste en est la cause…  Et quoi de plus merveilleux que de flotter dans ce qui surnage du passé, le plus beau : la fleur de sel quand on ne cesse de rêver d’une autre vie que la sienne? Cette fleur devient à son tour, germe de création pour le jeune auteur désemparé. De quoi s’enivrer.

L’angoisse de la page blanche du jeune auteur ?  Qu’il reste à Paris et Paris fera le reste… ou la jeune libraire de 20 ans!

Années 20 disiez-vous?

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Toutes les interprétations des acteurs sont ciselées, justes, vivantes, même pour les fantômes d’artistes. On ressort de ce film, ré-initié et  nimbé  de plaisir artistique.

 

 


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