Statistiques google analytics du réseau arts et lettres: 8 403 746 pages vues depuis Le 10 octobre 2009

CETTE OBSCURE CLARTÉ QUI TOMBE DES ÉTOILES

12273290287?profile=original
Je demande pardon à la vie
quand le doute m’éloigne du merveilleux.
 
Je demande pardon à la vie 
quand mon bel enthousiasme 
ressemble à un soufflé refroidi.
Je demande pardon à la vie
d’oublier la rose, le bleuet, le coquelicot
et la douceur du tout premier rayon
qui vient caresser mon visage.
 
Je demande pardon à la vie 
quand l’odeur du pain grillé 
ne me fait pas bondir 
hors du lit, au petit matin,
avec un appétit d’ogresse.
 
Je demande pardon à la vie 
quand le chuintement de la Bialetti 
n’appelle plus vers moi, 
le doigt pointé du monsieur à la moustache,
en invitation, à déguster
le meilleur café torréfié du monde.
 
Je demande pardon à la vie 
quand perdue dans des chimères, 
je cède au facile chant des sirènes
et me laisse charmer en discount
par des promesses de bonheur en boîte
et réveils en gueule de bois.
 
Je dis merci à la vie 
quand elle se rappelle à moi 
en des riens délicieux
pour l’aimer encore, 
quand je me sens trahie 
et qu’elle me semble amère, 
et de l’aimer toujours 
d’une foi aveugle, absurde et rassurante,
certaine que, dans une heure ou demain, 
un miracle ordinaire viendra me cueillir 
pour en célébrer la beauté lumineuse.
 
(Je demande pardon à l’écriture,
pour les anaphores un peu légères 
et à Racine pour l'emprunt de l’oxymore …)
 
Pascale Landriq
Envoyez-moi un e-mail lorsque des commentaires sont laissés –

Vous devez être membre de Arts et Lettres pour ajouter des commentaires !

Join Arts et Lettres

Sujets de blog par étiquettes

  • de (143)

Archives mensuelles