À mon fils Alain
Je continue, par habitude,
À me parler, chaque matin.
Je le fais certes sans entrain,
Pour animer ma solitude.
Je prends des nouvelles de moi.
Constate que je suis sereine.
Souvent, une pensée soudaine
Me fait accueillir des pourquoi.
Je médite sans le silence,
Avec un désir de clarté.
Misant sur ma lucidité
Je conclus avec assurance.
M'agace moins ce qui m'advint,
Ces torts qui sont irréversibles.
Un temps, ils me furent pénibles.
Les regrets attristent en vain.
Dans la grâce, je poétise.
Tu es mon premier confident,
Puis mes écrits s'en vont au vent.
De nombreux inconnus les lisent.
Quand ils émanent d'une muse,
Les mots sont source de surprises,
Créent une ambiance qui grise,
Ou, pour apaiser, ils amusent.
19 septembre 2014
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