Je suis capitaine de ton corps éblouissant et blanc,
échoué sur l’étendue bleutée de ma peau trop émue,
dans la nuit infusée, bue,
un peu salée.
Sans un mot,
s’accordent et chuchotent nos corps,
l’un dans l’autre grandissent,
indifférenciés,
se prennent, s’apprennent,
s’évanouissent au paroxysme d’un frisson,
brutal et volatil !
De nos lèvres bouturées,
éclot l’écarlate baiser, monumental et cru ;
naissance d’une fleur éblouissante, blanche,
qu’il nous faudra reconnaître et nommer,
puis au soleil l’offrir.
Nous découvrir.
Commentaires
L'amour écrit avec délicatesse, un dessert pour les sens. Bravo Dominique.
Ces très belle lignes me rappellent une chanson: "Au pays de ton corps, ..." Je pense que c'était Anne Sylvestre qui la chantait.