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Avec les ans

 

 

Depuis un an surtout, je n’ose plus prétendre.

Je me vois, chaque jour, un peu plus enlaidie.

Je ne suis affligée d’aucune maladie

Mais, fort mal adaptée, j’ai du mal à comprendre.

 

Je vis au ralenti, au temps de la vitesse.

Les exploits surhumains ne m’attendrissent plus.

J’éprouve rarement ce que j’aurais voulu,

J’aspire à la beauté imprégnée de tendresse.

 

Aurai-je quelques fois de nouveaux coups de coeur?

Mes amis merveilleux reposent en silence.

Nous éprouvions, ravis, des joies souvent intenses,

Nous aimions partager des instants de bonheur.

 

Dans la sérénité, vaillamment, je survis.

J’aimerais terminer ainsi mon existence,

    Car enlaidir n’est certes pas une souffrance,

C’est  plutôt une farce et j’en ai déjà ri.

 

31 mai 2011

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