Folie,
La folie m’entraîne
Dans les jardins d'hiver
Où je cache ma peine
Sous le noir de l'enfer
Je continue ma route
Sous l’œil du berger
Car je pense sans doute
Que je suis protégée,
Je ne suis pas seule
Dans ce monde d’aliénés
Qui hurlent et qui s'engueulent
Pour une tasse de thé,
Que seul le prince noir
Portera à sa bouche
Ce voleur de mémoire
Que les âmes escarmouchent,
Tiens, voilà l’artiste
Le plus vieux d'entre eux
Qui peint les gueules tristes
De tous ces malheureux
A côté, le mendiant
Qui vous vole le pain
Et vous crache en passant
Un venin assassin,
Sur la scène des bouffons
Je finirai ma vie
En poupée de chiffon
Dans ce monde de folie
Prenez bien garde à vous
Car ces jardins d'hiver
Vous rendront bien plus fou
Que vous l’étiez hier.
Commentaires
C'est un beau texte mais pas très optimiste.