Méditation
Si l'on aperçoit la misère,
On évite de l'aborder,
On s'en écarte sans tarder,
Pensant ne rien pouvoir y faire.
La misère physique extrême,
Cause d'innombrables décès.
Elle a certes bien d'autres effets,
Torture les êtres qui s'aiment.
On pense, à tort, qu'un tel calvaire
N'affecte pas les gens bien nés.
Ils nous paraissent épargnés
De manquer de biens nécessaires.
Les artistes, à leur départ,
Ont peu de ressources, sans doute.
Or peuvent-ils mourir en route,
Privés de tout par le hasard?
Cela maintes fois arriva
Certains, affamés, mendièrent.
Monet, subissant la misère,
Pour manger, lui aussi quêta.
Le destin, qui crée l'éphémère,
Peut tout changer étonnamment,
Rendre fructueux le talent.
Qu'advient-il d'un ancien calvaire?
19 juin 2014
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