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L'alliage de mon corps avec mon esprit
est à moi-même autant qu'il est à vous ;
vous écrire souvent, n'est ce pas vous
épouser un peu, vous montrer l'encre bleue
en même temps que ma peau ?
Ne plus vous écrire, serait ce deuil de vous,
ce renoncement à ma plus grande joie
vécue à chaque instant !
Quoi que je fasse, je vous entends respirer
en moi, me faire don de votre sang d'époux,
si brûlant !
Ne nous démêlons jamais l'un de l'autre et
respirons, grandissons ainsi, en silence, en
secret.
La sonorité d'une rose qui grandit, juste la nuit,
ne ressemble t-elle pas à nos voix murmurées ?
NINA
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