Affaiblie, retenue au lit
Le soleil, jouant à coucou,
Me rapporte une joie d'enfant,
Dans le vent qui fait le grand fou
Qui l'agresse et qui le pourfend.
Pour se camoufler, il pâlit
Le gris un long moment triomphe.
Mes rideaux en semblent salis,
Ils se reculent et se gonflent.
Le soleil revient, tout à coup,
Sans doute armé contre les flèches,
Et radieux, il fait la roue.
Il a la couleur d'une pêche.
Lors le vent, demeuré rageur,
Le chasse au loin et le harcèle.
M'en reste un rayon intérieur,
Au goût de mer, d'algue, et de sel.
Mon ami va faire le tour,
Et reviendra sans crier gare,
Éblouissant dans ses atours,
Changeant en jeu cette bagarre.
Montréal 18/2/1961
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