Quand la poésie tape
A votre fenêtre
Alors ouvrez !
Ce matin l’épicier
Est fermé pour cause de chaleur
Mais le boulanger
Est Ouvert
J’ai acheté deux bouteilles d’eau
Au marchand de croissants
Puis l’ennui a passé
C’est encore l’été
Mais pour moi s’est terminé
Soudain un papillon aux ailes
D’’ipomée a frappé la vitre
Je l’ai fait entrer
Et dans les pièces
Il a remué le parfum
De mes songes enfermés
J’ai posé mon 59
Sur ma tête
J’ai enfilé l’attelle
Avant que je ne ferme
Le papillon a pris ses ailes
Pour profiter du grand soleil
Après j’ai pris le chemin du lépidoptère
Et je suis arrivé au jardin
A l’ombre d’un cèdre
Je me suis assis
Les ombres des arbres
Font des tâches d’encre
Delperrier a dessiné un
Sourire sur le visage de Ronsard
Qui posait près d’un
Grand chien bavant de joie
J’ai fait un cliché
Un souvenir de bonheur
Est sorti d’un oubli
J’ai manqué de courage
J’ai souri au chien
Il a aboyé
Rue Estelle
Il y a des ombres sur le macadam
Celle d’une ouverture de porte est
Un arc de cercle
Celle d’une cheminée
Est à cette époque
Celle d’un bandit
Aux épaules carrées
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