L’auteur de la trilogie du billet vert, le « Dollar » le maestro Ennio Morricone (1928- 2020) s’est éteint à Rome où le chef d'orchestre italien repose désormais pour l’éternité dans la ville éternelle. Il s’en va rejoindre son ami, le défunt réalisateur et scénariste Sergio Leone (1929-1989), pour lequel Ennio Morricone a composé les musiques des films : « Pour une poignée de dollars » (1964), « Et pour quelques dollars de plus » (1965) et « Le Bon, la Brute et le Truand » (1966) qui a mis en selle l’acteur Clint Eastwood.
Pour le souvenir, Sergio Léone a légué à la postérité le style « western spaghetti », qui faisaient trémousser les cinéphiles d’Alger à la sortie d’une projection cinématographique. Mieux, Ennio Morricone a rehaussé l’aura du film « La bataille d’Alger » (1966) de feu Gillo Pontecorvo (1919-2006) pour lequel il a composé la musique de ce chef d’œuvre «La Battaglia di Algeri, » qui a été primé du « Lion d’or » à La Mostra de Venise en 1966. Ironie du sort ou est-ce le hasard d’un calendrier morbide, Ennio Morricone est mort au lendemain du 5 juillet 2020 soit durant ce 58e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie, le 5 juillet 1962.
Bien sur qu’il a d’autres œuvres au bout de sa baguette de chef d’orchestre, dont l’inégalable «Il était une fois la révolution » (1971) de Sergio Leone, puis la chanson « Here's to you » (1971) de Joan Baez qu’il a arrangé pour qu’elle soit la bande originale du film « Sacco et Vanzetti « de Giuliano Montaldo. Adieu l’artiste ! Repose en paix sous ton étoile que tu as obtenue ce 26 février 2016 sur le Hollywood Walk of Fame (2 574e étoile). Qu’il gît aussi sur ses lauriers où il y’a également sa couronne de l’Oscar d'honneur pour son œuvre à l'art de la musique de film. Pour ma part et en guise d’un hommage prémonitoire ? J’ai consacré à l’artiste, un chapitre dans mon livre « Sauvons nos salles de cinéma Acte II » aux éditions Aframed 2019. Alger, Louhal Nourreddine, le 6 juillet 2020.