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La tribu perdue

J’ai toujours été préoccupé par ce que certains apôtres ont prétendu. Malheureusement longtemps après que les événements se fussent produits. L’un des apôtres toutefois, mais il s’est fait jeter par sa hiérarchie déjà bien assise à l’époque, se demandait, après que la tombe de Jésus ait été découverte vide, si plutôt que d’être monté au Ciel pour y rejoindre son père, l’histoire était jolie mais peu crédible, si Jésus était mort en réalité, mort et bien mort, ou s’il n’avait pas été épargné à la suite de dieu sait quelles tractations, et poussé à quitter Israël après avoir promis de ne jamais plus y revenir.

Parti vers le Sud.

Ils étaient douze, eux aussi. Moitié femmes, moitié hommes. Le Sanhédrin, s’il s’agissait de lui, avait bien fait les choses. Ou était-ce le représentant des romains ?  

Ponce-Pilate était un soldat de métier, il ne tuait qu’à contrecœur. Lorsqu’il avait besoin de davantage de morts, Il laissait les hommes s’entretuer. Il ne fallait pas les y forcer.

-Les hommes ont besoin de femmes, avait-il dit. Ou bien c’est le représentant du Sanhédrin qui l’avait dit, je ne m’en souviens plus.

Pourquoi me suis-je posé la question. Six hommes. Six femmes. Lesquels des apôtres ont-ils suivi Jésus. Lesquels ont fait semblant de ne rien savoir ? Ils se sont enfermés pour méditer, ont-ils répondu à celui qui leur a demandé.

- N’était-il pas celui que vous aviez choisi pour être votre roi ?

-Vers le Sud.

D’instinct, Jésus s’était rangé aux côtés de Myriam. Judas, quant à lui, avait saisi la main  de Madeleine, elle avait baissé les yeux vers le sol. Cela signifiait, je suppose,

-Je te suivrai les yeux baissés. Fais de moi ce qu’il te plaira de faire.  

Six couples s’étaient formés. D’instinct. Déjà, le sexe quel que soit le nom qu’on lui donne, aujourd’hui on le baptise amour, prévalait sur tous les sentiments.   

Je ne serais pas sérieux si je prétendais connaître  le chemin qu’ils ont choisi. Je présume sans le garantir qu’ils ont choisi le soleil à son déclin pour se diriger vers ce qui pouvait apparaître comme un but lointain. Bien qu’on puisse se demander : cela veut dire quoi lointain ? On est toujours loin lorsqu’on fuit. Le continent sur lequel ils se trouvaient n’avait pas de limites à leurs yeux.

Ce que j’affirme en revanche, c’est qu’aujourd’hui on peut imaginer leur chemin et les péripéties de leur odyssée en voyant des hommes dans diverses contrées du monde qui s’expriment dans un idiome proche de l’araméen, et respecter certaines coutumes religieuses et culinaires proches de la religion et de l’histoire juive.

Des Chinois, des Jaunes !, qui se prétendent être juifs. Des africains noirs, de couleur de peau noire je le répète, qui se prétendent juifs ou descendants de juifs eux aussi. Des Indiens, des brahmanes, paraît-il.  Et combien d’autres peut-être.

Est-ce une plaisanterie ? On m’a laissé entendre que l’un des premiers papes de la chrétienté était juif.  A y bien réfléchir, à l’époque, une certaine confusion a pu exister jusqu’à ce que des règles se soient étables. Des règles juives.

Au Moyen-Orient, soit. Mais si loin de leur terre d’origine.

 Longtemps, longtemps après, le marchand Marco Polo atteignait la Chine par ce qu’on appelait la route de la Soie. En réalité, à l’instar des juifs, il a marché et marché sans être certain d’arriver. Arriver où, d’ailleurs ?

Certes, son convoi était loin d’être rudimentaire. Etre un gros marchand, à son époque comme à la nôtre,  supposait une véritable richesse.

Mais ces douze juifs qui n’avaient qu’un bâton pour s’aider à marcher ?

Je n’avais jamais imaginé qu’il pût se trouver des juifs ailleurs que dans ces pays où on en rencontrait depuis des siècles à ce que disaient les juifs eux-mêmes. En Espagne par exemple où ils étaient si nombreux que les autorités avaient exigé qu’ils changent de religion et de nom. Je me suis laissé dire que Mendès était devenu le nom de ces Marranes.

Tout compte fait, c’était plus estimable que de les porter au bûcher, leurs livres et eux, comme le firent les pays à la religion mal affirmée, souvent en guerre avec un souverain au pouvoir instable parce qu’il était soutenu par des barons qui ne souhaitaient que prendre sa place. 

C’était en Juillet durant les vacances. Je m’étais rendu en Tunisie à destination d’un club de vacances mais je  m’y étais ennuyé. J’avais pris la décision de rentrer. A Tunis, je m’étais promené dans la vieille ville. 

Soudain dans une rue étroite à proximité des souks, je vois un homme assis devant la porte de son magasin, une boucherie, sur la vitrine de laquelle était peinte en bleu une croix de David.

-Vous êtes juif ?

Il parlait mal le français. Il avait opiné de la tête.

-Juif ? Yid ?

-Oui. Vous êtes un Yid ?

Il a haussé les épaules. Il a détourné les yeux. Il s’est penché sur le journal qu’il avait dans la main.

J’ai lu hier, étrange coïncidence, un texte rédigé par un historien qui relatait la dispersion du peuple juif depuis qu’il avait été chassé de chez lui, il y avait trois millénaires.

La tribu dont je parle n’était qu’une infime partie de ce peuple dispersé. Cette tribu, à cause de la fatigue sans doute, s’était scindée.

Lors des évènements du Ruanda, j’avais lu en souriant qu’un représentant des Tutsis avait demandé l’aide d’Israël. Ils étaient prétendait-il, les descendants des juifs.

Plus drôle encore si je puis dire, mais je le dis avec un certain émoi, les prénoms que je porte, j’en porte trois.

Le premier reprenait celui de mon grand-père décédé. C’est de tradition chez nous. En revanche, le second était choisi par mes parents : Lazare en l’occurrence. Mais l’un d’eux, mon dernier prénom, qui se transmettait depuis toujours sans que personne ne sache pourquoi, me troublait soudain. Mon dernier prénom est celui que portait ce juif qui avec Judas avait dirigé la tribu perdue, ce juif qui avait été crucifié : Jésus.

 

La tribu perdue.

J’ai toujours été préoccupé par ce que certains apôtres ont prétendu. Malheureusement longtemps après que les événements se fussent produits. L’un des apôtres toutefois, mais il s’est fait jeter par sa hiérarchie déjà bien assise à l’époque, se demandait, après que la tombe de Jésus ait été découverte vide, si plutôt que d’être monté au Ciel pour y rejoindre son père, l’histoire était jolie mais peu crédible, si Jésus était mort en réalité, mort et bien mort, ou s’il n’avait pas été épargné à la suite de dieu sait quelles tractations, et poussé à quitter Israël après avoir promis de ne jamais plus y revenir.

Parti vers le Sud.

Ils étaient douze, eux aussi. Moitié femmes, moitié hommes. Le Sanhédrin, s’il s’agissait de lui, avait bien fait les choses. Ou était-ce le représentant des romains ?  

Ponce-Pilate était un soldat de métier, il ne tuait qu’à contrecœur. Lorsqu’il avait besoin de davantage de morts, Il laissait les hommes s’entretuer. Il ne fallait pas les y forcer.

-Les hommes ont besoin de femmes, avait-il dit. Ou bien c’est le représentant du Sanhédrin qui l’avait dit, je ne m’en souviens plus.

Pourquoi me suis-je posé la question. Six hommes. Six femmes. Lesquels des apôtres ont-ils suivi Jésus. Lesquels ont fait semblant de ne rien savoir ? Ils se sont enfermés pour méditer, ont-ils répondu à celui qui leur a demandé.

- N’était-il pas celui que vous aviez choisi pour être votre roi ?

-Vers le Sud.

D’instinct, Jésus s’était rangé aux côtés de Myriam. Judas, quant à lui, avait saisi la main  de Madeleine, elle avait baissé les yeux vers le sol. Cela signifiait, je suppose,

-Je te suivrai les yeux baissés. Fais de moi ce qu’il te plaira de faire.  

Six couples s’étaient formés. D’instinct. Déjà, le sexe quel que soit le nom qu’on lui donne, aujourd’hui on le baptise amour, prévalait sur tous les sentiments.   

Je ne serais pas sérieux si je prétendais connaître  le chemin qu’ils ont choisi. Je présume sans le garantir qu’ils ont choisi le soleil à son déclin pour se diriger vers ce qui pouvait apparaître comme un but lointain. Bien qu’on puisse se demander : cela veut dire quoi lointain ? On est toujours loin lorsqu’on fuit. Le continent sur lequel ils se trouvaient n’avait pas de limites à leurs yeux.

Ce que j’affirme en revanche, c’est qu’aujourd’hui on peut imaginer leur chemin et les péripéties de leur odyssée en voyant des hommes dans diverses contrées du monde qui s’expriment dans un idiome proche de l’araméen, et respecter certaines coutumes religieuses et culinaires proches de la religion et de l’histoire juive.

Des Chinois, des Jaunes !, qui se prétendent être juifs. Des africains noirs, de couleur de peau noire je le répète, qui se prétendent juifs ou descendants de juifs eux aussi. Des Indiens, des brahmanes, paraît-il.  Et combien d’autres peut-être.

Est-ce une plaisanterie ? On m’a laissé entendre que l’un des premiers papes de la chrétienté était juif.  A y bien réfléchir, à l’époque, une certaine confusion a pu exister jusqu’à ce que des règles se soient étables. Des règles juives.

Au Moyen-Orient, soit. Mais si loin de leur terre d’origine.

 Longtemps, longtemps après, le marchand Marco Polo atteignait la Chine par ce qu’on appelait la route de la Soie. En réalité, à l’instar des juifs, il a marché et marché sans être certain d’arriver. Arriver où, d’ailleurs ?

Certes, son convoi était loin d’être rudimentaire. Etre un gros marchand, à son époque comme à la nôtre,  supposait une véritable richesse.

Mais ces douze juifs qui n’avaient qu’un bâton pour s’aider à marcher ?

Je n’avais jamais imaginé qu’il pût se trouver des juifs ailleurs que dans ces pays où on en rencontrait depuis des siècles à ce que disaient les juifs eux-mêmes. En Espagne par exemple où ils étaient si nombreux que les autorités avaient exigé qu’ils changent de religion et de nom. Je me suis laissé dire que Mendès était devenu le nom de ces Marranes.

Tout compte fait, c’était plus estimable que de les porter au bûcher, leurs livres et eux, comme le firent les pays à la religion mal affirmée, souvent en guerre avec un souverain au pouvoir instable parce qu’il était soutenu par des barons qui ne souhaitaient que prendre sa place. 

C’était en Juillet durant les vacances. Je m’étais rendu en Tunisie à destination d’un club de vacances mais je  m’y étais ennuyé. J’avais pris la décision de rentrer. A Tunis, je m’étais promené dans la vieille ville. 

Soudain dans une rue étroite à proximité des souks, je vois un homme assis devant la porte de son magasin, une boucherie, sur la vitrine de laquelle était peinte en bleu une croix de David.

-Vous êtes juif ?

Il parlait mal le français. Il avait opiné de la tête.

-Juif ? Yid ?

-Oui. Vous êtes un Yid ?

Il a haussé les épaules. Il a détourné les yeux. Il s’est penché sur le journal qu’il avait dans la main.

J’ai lu hier, étrange coïncidence, un texte rédigé par un historien qui relatait la dispersion du peuple juif depuis qu’il avait été chassé de chez lui, il y avait trois millénaires.

La tribu dont je parle n’était qu’une infime partie de ce peuple dispersé. Cette tribu, à cause de la fatigue sans doute, s’était scindée.

Lors des évènements du Ruanda, j’avais lu en souriant qu’un représentant des Tutsis avait demandé l’aide d’Israël. Ils étaient prétendait-il, les descendants des juifs.

Plus drôle encore si je puis dire, mais je le dis avec un certain émoi, les prénoms que je porte, j’en porte trois.

Le premier reprenait celui de mon grand-père décédé. C’est de tradition chez nous. En revanche, le second était choisi par mes parents : Lazare en l’occurrence. Mais l’un d’eux, mon dernier prénom, qui se transmettait depuis toujours sans que personne ne sache pourquoi, me troublait soudain. Mon dernier prénom est celui que portait ce juif qui avec Judas avait dirigé la tribu perdue, ce juif qui avait été crucifié : Jésus.

 

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Ce brin de muguet

Flânant parmi les peupliers frissonnants
Comme dans un rêve au petit matin
Je t’ai cueilli ce brin de muguet
Perles brodées sur une tige de vert soyeux
Blanches nacrées aux senteurs du ciel
Nymphes des bois bercées par la brise légère
J’entends les rossignols chanter le premier mai
Mon cœur est si empressé de t’embrasser
Rouvrir les yeux, je ris

01/05/2014

Nada

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Refrain

Voici venu le mois de mai

Plein de chansons et de muguet.

Parfums subtils, toilettes claires

Tendre soleil, douce lumière.

Or comment ne pas vous aimer.

Dans la splendeur du mois de mai?

-------------------------------------------

Ier couplet

Le mois de mai est un poète

Il ne connaît pas les défaites

Tous les amours y sont vainqueurs

Il met de l'espoir dans les coeurs.

Ô mois de mai de ma jeunesse,

Que de souhaits et quelle ivresse!

Les ans ont fui mais tu reviens,

En t’accueillant je me souviens.

Sont effacés craintes et peines,

Je ressens une joie sereine.

 --------------------------------------------------------

Refrain

------------------------------------------------

2 dème couplet

Je n’ignore pas qu'un matin,

Tout disparaîtra du jardin,

Se dissipera cette gloire

Mais j'ai de la peine à y croire.

Sans la beauté riche en couleurs,

Moins d’exaltation, de ferveur.

Dansons, chantons à perdre haleine

Tant que la coupe reste pleine.

Aimons - nous fort présentement,

Célébrons la vie ardemment!

---------------------------------------------------------

Refrain

...............................................................

NB: Cette chanson a été mise en musique par le regretté Maurice Durieux,chef d’orchestre et compositeur à Montréal

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