Égoïstement satisfaite,
dans l’ignorance rassurante
de mon espace protégé,
volontairement optimiste,
quant à mon bien-être futur,
je m’occupais honnêtement.
Or mon train-train me mécontente.
J’aimerais me sentir ardente,
avec de nouvelles envies.
Je n’ai plus besoin de rivages,
de rochers que les vagues frappent.
Je n’ai plus de désir pressant.
Je renonce au ciel étoilé.
J’ai perdu le goût des défis
et des amitiés amoureuses.
Je saisis les petits bonheurs
qui se présentent chaque jour,
ils ne requièrent aucun effort.
Ma maison mérite une fouille,
elle a des trésors innombrables.
Hélas, si je me sens tentée,
je reste dans l’oisiveté,
allègrement, le plus souvent,
velléitaire à tout jamais .
19/1/95
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