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Va, laisse, tais-toi !

Fuis les larmes acides qui ravinent ton chemin,
Qui creusent les rides et blanchissent tes cheveux.
Prend la route sans crainte pour le lendemain,
Fais-le vite, maintenant, avant de devenir vieux !

Sur ta chaise, là, il n’y a rien à attendre,
C’est juste que tu fabriques des mots insensés,
Comme : si je quitte ce que je connais me fera pendre
Au cou un tableau vide de moi à recommencer.

Il n’y a de paix nulle part et l’orage est partout.
Il est faux de penser qu’ici il est moins dur,
La peur rend malade d’avancer et de sortir du trou
Patiemment creusé croyant qu’il est le plus sûr.

Alors ne transige pas avec la liberté d’aller,
N’écoute pas ceux qui parlent d’elle sans bouger,
Réfléchis où peut bien se trouver ton destin,
Et refuse la chaise qui n’a rien du tout d’un chemin !

Va, là où tu seras utile et que l’on t’aimera.
Il existe bien si admirablement cachée
La porte qui devant toi s’ouvrira
Sans que tu aies de peine derrière, alors va !

Va la chercher, un jour tu la trouveras.
Mais sois nonobstant circonspect devant celles trop charmantes,
Qui toutes prêtes aux voyageurs d’allures trépidantes
Leur ouvrent trop vite et gracieusement les bras !

Va, quitte ta maison si tu es esclave.
Toutes ces choses patiemment engrangées
Ne sont que d’idiotes entraves
A la liberté à tes pieds foulée.

L’homme nu repartira nu, l’entends-tu ?
Ne confond d’aucune manière
La paix ou le repos absolu
D’avec un meuble tapi en sa tanière !

Et si armé de tant de foi ou de désarroi
Tu as la force de construire ailleurs ou autrement,
N’en parles à ton voisin, surtout tais-toi ;
Ta parole te coûterait un mauvais commencement !

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Commentaires

  • Bonjour Béatrice,
    Merci pour votre appréciation. Je partage évidemment votre conception de l'essentiel et de la liberté. D'ailleurs, et cela est vérifiable pour chacun, lorsque l'on est sur le bon chemin tout contribue à nous faire réussir . A l'inverse, sur la mauvaise route il n'y a que ronces et orties, visage crispé et actes compensatoires conduisant à la détresse. Oui, briser les chaînes est un devoir. L'idéal c'est le discernement, on y gagne  sur tout les tableaux !
    Amicalement
    gilbert

  • Bonjour Liliane,
    Voilà une exclamation pas du tout ordinaire ! Je vois une aventurière ligotée à un totem, des tambours et des sauvages peinturlurés qui dansent la danse du feu avant le sacrifice de l'aube ! Briser les liens, un tomahawk, et les jambes à son cou ! Mais les manitous d'aujourd'hui ont des chaînes dorées et les tipis sont pour Koh-Lanta et la télé. Mais wouaw, c'est bon de s'évader un peu. Merci pour votre jeunesse d'esprit.
    Bon week-end avec mes amitiés,
    gilbert

  • administrateur partenariats

    wouaw ! La liberté a un prix, et il est souvent assez cher.

    S'encombrer de sentiments de culpabilité, de dépendance à l'amour ou aux objets, tout ce qui peut à la fois aussi être enrichissant et destructeur...

    Briser ses chaînes, un vrai luxe !

    Super texte, Gilbert.

  • Merci Josette, merci Adyne d'être passées par chez moi en ce 1er Mai pourri ! Il y a dans vos commentaires tous les titres qui conviennent et qui, à leur tour, ne nous laissent pas indifférents".Les pensées se transforment en équivalent physique" ( Dale Carnegie ).Les libertés d'aller et venir ne se sont jamais autant manifestées qu'aujourd'hui Quand elles sont freinées pour des questions d'argent, d'attachement à la famille, aux amis, à son poste de travail, sa maison, sa chapelle, son cimetière, sa boulangerie ... les frustrations engendrées nous rendent malades sans le savoir. Il est aussi vrai que le mal du pays natal laissé derrière soi, l'abandon de ses racines, de ses premiers souvenirs d'enfant causent des souffrances égales.Rêver et ne pouvoir concrétiser son rêve est frustrant. Aller où l'on peut nécessitera de la volonté. Dans les deux cas il faut bien du courage pour poser son esprit et traverser cette existence avec calme et sérénité. J'ai compris que vous n'en manquiez pas et depuis longtemps !
    Aux parapluies gentes dames ,
    Toutes mes amitiés
    gilbert

  • Va où tu pourras et ta bonne volonté t'aidera.

    Très profond comme texte.

    Bonne journée

    Amitiés.

    Adyne

  • Bonjour Gilbert,

    Le besoin de partir et de recommencer ailleurs une autre vie. Le grand rêve pour beaucoup de personnes mais faut-il encore le vouloir réellement. Beaucoup plus difficile à faire qu'on le croit. Mais déjà pouvoir en rêver n'est-il pas un commencement et quel commencement.

    Beau texte .

    Amitiés

    Josette  

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