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Œuvres en partage est l’asile où la plume d’ici ou en exil jette l’ancre à l’enseigne du relais littéraire de Jacqueline Brenot qui éclaire l’itinéraire de ces « routards » à la Nedjma qu’elle a au cœur. Et du halo de Kateb Yacine (1929-1989), l’auteure de La dame du chemin des Crêtes d’El-Mouradia (ex-le Golf) éclaire sa terre de prédilection qui est l’Algérie et lève aussi le voile de l’anonymat sur des écrivains qui n’ont d’autre lien que ce trait d’union qui les lie également au sol.

Notamment la terre où Jacqueline Brenot s’est nourrie aux fruits de cette terre et À l’école en Algérie – des années 1930 à l’indépendance. D’ailleurs, ce professeur de lettres de collège et lycée (Paris) a de qui tenir. De sa mère qui est aussi cette « dame des crêtes » qui l’a outillée des affreusetés d’Une enfance dans la guerre.

Journaliste-chroniqueuse à l’hebdomadaire Les presses du Chélif, l’auteure a conçu le concept « une semaine, un auteur dont le thème du livre doit être en osmose avec l’actualité », a-t-on su de celle qui a bâti une passerelle entre « Alger-Marseille » afin de diffuser ses Chroniques culturelles du Chélif en Hexagone. « Il y a une déperdition de l’esprit de curiosité qui s’ajoute au fait que l’on ne trouve plus des auteurs étrangers dans les kiosques de gares de France », a déclaré cette Algérienne de cœur que nous avons rencontrée au stand des Presses du Chélif.   D’où la publication d’un florilège de chroniques chélifiennes intitulées Œuvres en partage I et II où figurent vingt-deux auteurs. Préfacé par le journaliste Djilali Bencheikh, « ce recueil se présente donc comme une croisière, un agréable voyage à travers la créativité algérienne contemporaine ».

« On peut rêver, mais ce type de littérature contemporaine existe, pas très loin, et sa terre d’élection est l’Algérie depuis plusieurs décennies, avec brio », écrit l’auteur en guise d’avant-propos où elle ressuscite le souvenir de Taos Amrouche dite Marguerite (1913-1976), Mohamed Dib (1920-2003), Mouloud Feraoun (1913-1962), Malek Haddad (1927-1978), ces pères fondateurs de notre littérature et plus tard Tahar Djaout (1954-1993). Seulement, celle qui a conduit l’ouvrage collectif Une enfance dans la guerre – Algérie 1954-1962 se heurte à la difficulté d’avoir du grain à moudre.

« L’idéal est d’avoir à portée de main des ouvrages dans toutes les langues en usage en Algérie, dans l’optique de diffuser plus d’œuvres d’auteurs algériens des années 1930-50 et jusqu’à ce jour, auprès des bibliothèques de cités de banlieues de Paris, de France et de Navarre. » S’agissant de la poésie, celle-ci n’est pas en reste, à l’instar de l’œuvre Le désert à petites gorgées d’Amina Mekahli, qui a reçu la mention d’honneur du prix Léopold Sédar Senghor à Milan 2018 et traduit en roumain par Ion Deaconescu pour le festival mondial de poésie Mihai-Eminescu de Craiova (Roumanie).

Autre perle, Hamid Larbi qui a été primé à Azerbaïdjan, a déclaré Jacqueline Brenot. Voilà qui met fin aux thèmes récurrents de la femme battue et de l’intégrisme religieux. « L’Algérie est un fertile creuset de littérature aux thèmes identitaires et de la revendication des libertés démocratiques », a conclu cette Algérienne jusqu’au bout de ses ongles.

Par Nourreddine LOUHAL

In Liberté du 06 Novembre 2019.

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