Statistiques google analytics du réseau arts et lettres: 8 403 746 pages vues depuis Le 10 octobre 2009

Une rencontre,

 

Il est 14 heures,

il pleut un peu,

les nuages sont légers,

automnaux.

Une jolie femme est assise,

seule, dans un café,

deux tables plus loin,

 un homme tout en élégance,

semble attendre quelqu'un,

il fume un peu.

Elle regarde dehors,

 semble si seule,

ses yeux contemplent l'enfance qui joue.

Il s'impatiente un peu,

 ouvre un magazine,

puis le referme, visiblement agacé.

Entre elle et lui,

 personne ne passe,

excepté le garçon de café,

un peu pressé.

Elle est vêtue d'une tenue claire,

sa chevelure est rousse,

sur ses épaules ruisselle.

Il est d'allure plutôt décontracté,

mais chic,

porte des lunettes résolument modernes.

Il fait légèrement froid,

ou plutôt persiste un courant d'air,

qui les incite à se regarder,

 à se dire l'un à l'autre,

"Décidément, l'automne débutant est déjà

si frais" ; ensuite ils se sourient à peine,

à la dérobée s'observent.

Puis, le soleil s'ouvre un peu,

apporte quelques couleurs,

au Boulevard Richard Lenoir,

il est déjà 16H !

Elle se lève soudain,

en prenant tout son temps,

règle sa consommation,

 adresse à son voisin

un clin d'œil vert et bleu,

il répond, par une phrase élégante,

transparente, aérienne,

puis se lève, s'approche d'elle,

juste pour poser sur son épaule,

son long châle tout en laine,

puis lui glisser dans sa poche,

un mot, peut-être un numéro de téléphone,

ou une invitation , que sais-je ?

C'est le langage du silence,

deux respirations qui se rencontrent,

s'approchent, se mêlent,

jusqu'à les faire rosir un peu.

Il pleut toujours,

il est 17H sur le Boulevard Richard Lenoir,

d'un seul coup éclairci,

le ciel étrangement s'illumine.

Elle le remercie timidement,

en baissant ses paupières,

balbutie un peu,

quitte le café, ouvre son parapluie blanc,

puis s'en va, longue et fine.

il la regarde, le coeur tout ahuri,

s'en aller, puis disparaître tout-à-fait,

s'absenter déjà !

 Pierre depuis écrit un livre,

chaque matin dans ce même café,

dont le titre est ;

 "Celle que je ne cesserais jamais d'attendre" !

Quant à Isabelle,

chaque après-midi à 14H,

elle reste contemplative à la même place,

dans ce même petit café,

elle espère patiente, retrouver ce visage !

Le petit mot a été égaré.

A présent il neige un peu.

NINA

 

 

Envoyez-moi un e-mail lorsque des commentaires sont laissés –

Vous devez être membre de Arts et Lettres pour ajouter des commentaires !

Join Arts et Lettres

Commentaires

  • Isabelle est une femme papillon ! belle soirée à toi. Amitié. NINA

  • Suspens!! J'attends le dénouement!

    Bravo Nina.

    Bonne fin de semaine.

    Adyne

This reply was deleted.

Sujets de blog par étiquettes

  • de (143)

Archives mensuelles