Une petite fille est assise sur la plage,
ses yeux vagabondent de l'au-delà
à l'autre bout des flots,
elle semble profondément seule, sans mère.
Une petite fille est assise près de moi,
elle me dit, que quand elle sera grande,
mais point adulte, car c'est trop triste dit-elle,
elle voyagerait bien au delà de la terre,
en ce lieu préservé, protégé par le ciel,
par la créativité, l'écriture, qu'elle sent
naître, poindre et grandir en elle.
Une petite fille se balance de la terre
jusqu'au ciel, du ciel jusqu'à la terre
sans fin, les yeux fermés tellement c'est bon ;
toutes ces caresses sur elle,
ses baisers sans violence, tout velours et sans poids,
la font fleurir, rire et puis de l'instant se nourrir ;
c'est fou ce qu'elle embaume
la fougère et la fleur ; une récréation pour
ma tête alourdie encore par le bruit, non pas le
son, mais le boucan urbain, parisien.
Une petite fille s'étend sur le sable chaud,
quand sur elle tombe une ombre, puis une
autre, encore une autre, froides et lourdes,
alors elle se lève aérienne, plonge son regard dans
le ciel, à l'autre bout des flots et dessine des
soleils à n'en plus finir ; c'est ça être libre,
décider, faire reculer l'obscur, le non vivant,
par cette capacité à faire surgir le "beau",
le "bien vivant".
NINA
f
Commentaires
Merci infiniment Gil, votre message m'est précieux. Amitiés. NINA
Bonjour Nina,
Si j’ai pu traverser bien des épreuves, et si j’ai pu connaître des moments de grâce, j’ai déclaré plus d’une fois que je devais cela en grande partie à des enfants, ces centaines d’enfants, ces centaines de petits monstres avec qui j’ai passé un nombre incalculable d’heures pour essayer de comprendre qui nous sommes et ce qui nous permet d’aller de l’avant sans abandonner personne en chemin. En conséquence, j’aime votre texte où c’est l’enfant qui fait la leçon si j’y puis dire même si je considère que votre conclusion concernant la liberté, grand soleil, ciel bleu et aérienne, est un peu caricaturale.
Bonne journée. Amitiés. Gil