Courir après le bonheur à chaque instant,
sous la pluie, à peine vêtue, la bouche ouverte,
toute baignée de l'ondée bleue, ensoleillée ;
Etre étendue sur l'herbe insulaire, chaude,
les bras en croix, libre,
les yeux emplis de l'essentiel,
de ce tout enveloppant, caressant,
du ciel qui se promène lentement ;
Etre assise près de vous,
dans une minute verte et chantante,
les lèvres étonnées,
mais démunies de mot, tellement c'est beau,
être simplement bien ;
un genre d'instant parfait et peut bavard !
Sur l'île douce,
boutonnée de roses farouches,
et de sentiers marins,
y faire de la bicyclette, la traverser,
pétiller de bonheur, puis rire à tue-tête,
dévaler bien vivante les sentes arborescentes,
les pinèdes argentées.
Toucher l'ourlet de la mer chaude
avec ses pieds nus,
de plaisir écarter les orteils,
écarquiller les yeux,
puis crier jusqu'au ciel,
grand jumeau de la mer,
en cette minute suprême.
Oui, courir après le bonheur
au moins de temps-en-temps, à défaut
de tout le temps !
NINA
Commentaires
La lecture de ce texte est une pépite de bonheur!