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Une fugitive évasion


Parfois, je suis plongé dans une profonde béatitude.

A la lecture d’un beau texte, d’un bel auteur,
Mes pensées s’arriment à un passé lointain.
Les années les plus tendres faites de découvertes magiques,
Le bercement des esprits brillants qui me pénètrent,
Ressurgissent quasi intacts, plein de douce saveur.
Ô que cela est agréable ! Le passé semble avoir disparu ;
L’avenir angoissant s’est estompé aussi,
Seul l’instant présent flotte libre comme feuille au vent.
J’aimerais que cela dure toujours, pourtant,
Beaucoup de visages aimés ne peuvent me quitter.
Je sais que je ne les reverrai plus et j’en suis triste.
Ce lourd passé, fait d’expériences si diverses
Que j’ai provoquées, me semble-t-il, trouble mon bonheur.
Qu’avais-je besoin de tant de curiosités,
Pour en finir à en avoir des regrets ?
La nécessité de me sentir exister sans doute,
D’être utile à moi-même, aux autres, de respirer
A chaque fois un air nouveau. Si j’avais su
Que l’énergie s’amenuisait plus j’entreprenais,
Je serais resté assis avec mes livres et mes rêves.
Mes cheveux auraient blanchi, certes,
Mais mon corps n’aurait pas tant faibli.
Je vais m'inventer une entreprise nouvelle :
La surdité et le recueillement dans un sommeil bien mérité !

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Commentaires

  • Merci Josette, Martine, Jacqueline, Adyne, Suzanne, Joêlle pour avoir entendu le chant d'une paix saisie au vol et l'avoir appréciée. Au vol comme s'il fallait la voler pour la saisir ! J'ai aussi voulu que vous la partagiez avec moi. Avant de vous quitter et vous souhaiter la meilleure journée possible, je vous confie ces paroles glanées dans Mon Secret de Pétrarque où Saint Augustin s'adresse à ce dernier : " J'ai rempli le ciel et l'air des soupirs les plus amers, j'ai inondé la terre d'un torrent de larmes, et pourtant au milieu de tout cela je suis resté le même jusqu'à ce que, par la méditation, j'aie connu l'étendue de ma misère . Aussi, dès que j'ai pleinement voulu, à l'instant même j'ai pu, et cela avec une rapidité merveilleuse et un grand bonheur. Je suis devenu un autre Augustin. "
    Amitiés, gilbert.

  • Joli texte Gilbert.

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