Je suis passive le matin.
Mon esprit, parfois, me propose
De méditer sur une chose
Dont il n'est pas du tout certain.
Lors, lentement, je soliloque
Puis rédige un texte précis.
Je n'en n'avais pas le souci.
J'accueille mais je ne provoque.
En cet instant où je paresse
Rien ne se meut ni ne s'entend.
Les yeux sur les nuages blancs,
J'éprouve une douce tendresse.
Elle n'est certes pas propice
À exalter mon moi profond.
Rien désormais ne me confond,
Ne me titille aucun caprice.
J'ai renoncé, manquant d'espoir,
À une envie extravagante.
M'eut fallu être bien savante.
Il ne suffit pas de vouloir.
Écrirai-je un jour ce poème,
Impressionnant, majestueux,
Né d'un élan impétueux,
Comparable à ceux que moi j'aime?
12 mars 2015
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