Lassée d’avoir donné en vain
Des soins à un arbre stérile,
Prenant trop de place au jardin,
Je le trouvais bien inutile.
Il ne produisait pas de fleurs,
Quand la Nature étant en fête,
Faisait surgir tant de couleurs.
Il incarnait une défaite.
Or, après quinze années ou plus,
À le voir étaler ses branches,
Fort intriguée, je m’aperçus,
Qu’il présentait des taches blanches.
Quoi, aurait-il enfin fleuri?
Ouvrant tout grands mes petits yeux,
Je le contemplais attendrie,
Il avait cessé d’être vieux.
La vie réserve des surprises
Qui nous enseignent des leçons
On peut éviter les méprises.
Je ne dirai plus: à quoi bon!
J’ai vu de minuscules poires,
Devenir des fruits magnifiques,
En nombre à ne pouvoir y croire.
Ce printemps fut certes magique.
4 août 2008
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