Je voudrais tant ma vie restant,
ne faire pousser que des fleurs,
inlassable les contempler,
me réjouir, m'émouvoir,
de leur croissance sans fin ;
de leur silence et de leurs voix,
dès lors qu'elles s’entrebâillent puis s'ouvrent.
Je voudrais tant ma vie restant,
faire surgir en pleine cité grise,
des buildings de couleurs, de senteurs ;
inlassable les regarder,
me réjouir, m'étonner,
de leur grâce, de leur force,
dès lors qu'ils s'inclinent,
pour, dans la seine promeneuse, se mirer;
tout en vert le printemps l'a vêtue,
non sans caresser épris,
son long corps aquatique ;
l'onde depuis s'écoule charmée,
en plein Paris, entre deux berges,
de soleil et de bleu éclaboussées !
Je voudrais tant ma vie restant,
écrire toujours,
à la manière d'un feu de fleurs,
qui resteraient bien vivantes, troublantes,
pour faire venir la mer entière,
jusque dans le métro glacial et sombre.
Je voudrais .........
NINA
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