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Un peu de prose pour changer...

EN PROVENCE...

Une journée...

Radio nostalgie en fond sonore... Le bruit de la sirène d'alarme d'une villa proche labourant la chaleur de l'été; le cri strident des cigales; le soleil implacable de midi et la valse des abeilles entourant la chaise longue d'une inconditionnelle de la bronzette!

Quel décor pour un repos... Cette agitation m'invite sans doute à reprendre une plume si paresseuse qu'elle en perd l'habitude et se lasse déjà des conversations trop proches, des reproches imbéciles, des questions sans intérêt! Oh ma quiétude quand donc te trouverai-je sans me réfugier dans la solitude?

Je voudrais pourtant saisir comme le peintre cette floconneuse chaleur moite qui s'enroule autour de la lavande, s'arrête au sommet de l'olivier, se repose au creux des vignes et rêve dans le vent léger qui fait frémir la glycine! Je voudrais apprécier les ombrages des pins ou du chêne vert du jardin en laissant errer mon regard dans l'infini si bleu... que toute autre couleur ne semble exister que pour en exalter la profondeur!

C'est pourtant dans la fraîcheur verte des quatre murs de ma chambre que je vais me réfugier et fermer le temps d'une sieste des yeux douloureux de regarder sans contempler jamais...

Une nuit...

La nuit était mouvante et bruyante. Elle criait des mille bruits d'insectes repus de soleil, proclamant leur bien-être dans l'apaisement du soir. Elle susurrait son plaisir en s'éveillant de sa torpeur...

Le vent n'était déjà plus de la brise mais un peu plus... Sous son souffle les branches gémissaient doucement, toutes langueurs...

Le ciel était en mouvance! Les légers nuages qui le parsemaient voilaient par instant la lune pleine et ronde qui semblait trôner sur un univers à la fois rendu paisible par le retour de la fraîcheur et suractivé par une vie souterraine et dense que les sens pouvaient percevoir à chaque instant!

La nuit était belle et mystérieuse comme une femme incertaine prête à tout donner et à tout reprendre! Douce et fraîche, l'haleine pourtant lourde des senteurs exhalées par une journée trop chaude, trop inerte, trop caniculaire, dont la libération avait le goût inquiétant d'une envolée vers demain... Un demain que ce présent superbe ne désirait pas vraiment!

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Commentaires

  • Texte très imagé, coloré, parfumé de "lavande , de vignes, de pins et d'oliviers ", chaque mots dessine et teinte des atmosphères, comme le peintre joue avec sa palette.
    Très agréable à lire, je me vois là-bas, transportée dans ton univers de "floconneuse chaleur"...
  • Très joli texte !
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