J’ai souvent un pouvoir qui n’appartient qu’à moi.
Je cours pour prendre mon élan et je décolle.
Le corps en croix, les jambes jointes, je m’élève.
Alors je monte en flèche et assurée je plane.
Cette ascension au gré du vent est griserie.
Encore un peu plus haut et puis je redescends.
Allègrement portée, j'atterris sans efforts.
Des spectateurs au sol tentent de m’imiter
Mais demeurent figés s’affligeant de leur poids.
Encore émerveillée après l'atterrissage
Je reste à savourer l’instant de sainteté
Qui me fit éprouver l’ivresse de l’espace.
7/4/1998
Commentaires
Ah mais qui n'a pas rêvé un jour de voler ?
Planer au gré du vent, sentir le souffle tiède sur les joues, entendre siffler la bise entre les oreilles, cheveux au vent ?