Devenu par nécessité
Assagi, dès un certain âge,
On renonce aux enfantillages,
Semblant parfois le regretter.
Entouré de jeunes enfants,
En imitant leur innocence
Et leur charmante exubérance,
On vit de très joyeux instants.
Mais peu de gens ont cette envie.
Il leur paraît indispensable
D'agir en êtres raisonnables,
Face au sérieux de la vie.
L'impensable surprend sans cesse.
Parfois on n'ose pas y croire.
Arrivent chances ou déboires,
Des courants porteurs de détresses.
Un vieil artiste, n'ayant plus d'âge,
Lucide et fort talentueux,
Comblé, se sentant amoureux,
Se permit un enfantillage.
La congénère qu'il ébahit,
Par un tendre libertinage,
Lui écrivit de rester sage
Quand un caprice l'envahit.
10 juillet 2014
Commentaires
Sautillant et amusant tableau d'une vieillesse encore verdoyante.
Très subtil !