att. au Tintoret (Jacopo Robusti dit Tintoretto, 1518-1594) :
Vierge à l’Enfant (détail)
La soif de Nélie Jacquemart ne s’étanchait pas comme cela ! Elle voyagea beaucoup, en Italie surtout, et en ramena moult souvenirs qui sont autant d’œuvres qui permettent de mieux appréhender sa personnalité. Des salles ou vitrines sont ainsi dédiées aux arts de l’Egypte, de l’Inde et de Ceylan, de Birmanie… Assemblant tous ces objets les plus personnels, réunis avec passion et patience, dans son domaine privé, intime, et cependant ouvert sur le monde, avec son jardin à la française, non-clos en son extrémité, laissant ainsi le promeneur à sa rêverie grâce aux échappées sur les champs et forêts. Rejoignant en cela par la pensée, ici précisément, René-Louis de Girardin (1735-1808), feu son voisin :
« Le jardin, le bon ton, l’usage peut être anglais, français, chinois ;
les eaux, les prés, la nature et le paysage, sont de tout temps, de tout pays. C’est pourquoi, dans ce lieu sauvage, tous les hommes seront amis,
et tous les langages admis. »
Un parc fantasque et un musée, certes un peu hétéroclite, composés pour ce faire et vous plaire « ni en jardinier, ni en architecte, mais en poète et en peintre. »
Jacques Vigoureux-Duplessis (1680-1732) :
L’ambassade du Siam à Paris en 1686 (réalisé en 1715)
Peintures, sculptures, tapisseries, meubles… ornent les différentes salles, laissés tels que leur propriétaire les a déposés. Un fil que nous continuons à dérouler ici…
Barthel Bartholomaeus Bruyn le Vieux (1493-1555 ;
peintre allemand qu’un cartel nomme curieusement Bartolomeo Bruya !) :
Docteur Petrus Von Clapis
Attribué à Govert Flinck (1615-1660) :
Portrait d’un médecin
digne de son maître Rembrandt (il fut son élève de 1633 à 1636).
S’il arrive que l’élève égale son maître, on ne retient généralement que ceux qui les surpassent, ou divergent.
Abraham Susenier (ca 1620-1672 ;
que l’on a pu confondre avec Abraham Van Beijeren, 1620-1690) :
Nature morte (détails)
Cette nature morte, de taille exceptionnelle, est du type des Ontbijtje (« petits déjeuners ») ou des Banketje (« table servie »), alors très en vogue dans la peinture néerlandaise, alliant pompe et virtuosité.
Donnatien Nonnotte (1708-1785) :
Dame jouant de la vielle
Berger, Allemagne, 16e siècle, et
Ange de l’Annonciation, Italie, fin 14e.
Chaalis ce sont aussi maints memorabilia centrés sur la vie et l’œuvre de Jean-Jacques Rousseau dans une galerie, récemment agrandie à l’occasion du tricentenaire de sa naissance, qui lui est réservée. Rousseau qui connut ses derniers jours heureux tout près de là, puisqu’il mourut auprès de ses hôtes, le marquis René-Louis de Girardin et sa femme, au château d’Ermenonville le 2 juillet 1778.
Mais ce n’est pas mon sujet aujourd’hui. D’ailleurs vous trouverez concentrées des activités pour tous les goûts et pour tous les âges dans un périmètre très resserré, avec le parc de loisirs de la Mer de Sable, le parc Jean-Jacques Rousseau, la forêt d’Ermenonville… pour flâner, randonner ou vous détendre.
Car oui mes amis, dans ce lieu exquis où se mettre au vert, « la terre offre à l’homme dans l’harmonie des trois règnes un spectacle plein de vie, d’intérêt et de charmes, le seul spectacle au monde dont ses yeux et son cœur ne se lassent jamais. », Jean-Jacques Rousseau.
Nélie Jacquemart-André en sa dernière demeure
Gisant (bronze, 1925) réalisé par Denys Puech (1854-1942),
pour le tombeau où elle repose en la chapelle Sainte-Marie.
Nélie à la palette, en paix, pour qu'à jamais se mélangent les couleurs.
Autoportrait de Nélie Jacquemart à 39 ans
Pour un panorama complet, vous pouvez vous reporter au lien suivant :
https://artsrtlettres.ning.com/profiles/blogs/un-bis-pour-jacquemart-andr-une-bise-n-lie-1-re-partie
Les ruines de l’église abbatiale (au premier plan) et la chapelle Sainte-Marie construite sous Saint Louis
L’abbaye, fondée en 1137 par Louis VI le Gros
Michel Lansardière (texte et photos)
Commentaires
Merci beaucoup Jacqueline.
Au plaisir de vous retrouver.
Mon but est d'éclairer et de distraire, aussi je m'efforce toujours d'apporter de l'inédit qui ne soit ni encyclopédique ni "guide tuide touristique", avec un ton léger qui, j'espère, rend la lecture des billets plaisante.
Merci Lili.
Merci Michel de nous faire découvrir encore tes commentaires toujours enrichissants. J'avoue que par manque de temps je survole mais je n'efface jamais sans avoir été te lire. Ces belles œuvres délicates et achevées me rappellent combien d' œuvres actuelles contemporaines si chères et parfois sans beauté finiront, elles aussi ?, dans nos somptueux musées.
J'aime tes billets,Michel, mais surtout pour les textes.Tu as l'art de l'anecdote, les citations qui émaillent tes reportages leur donnent du piment.
Un bon moment.
Merci à Carmen et à Michel, vos appréciations m'encouragent à créer pour A&L de nouveaux billets. J'essaye d'alterner la découverte de ma région et les horizons plus lointains, à la rencontre d'autres cultures.
Vos commentaires, Christian, Andrée, me touchent et m'encouragent. Comme j'ai un petit remords encore sur ce billet je le compléterai. C'est aussi grâce à vos réactions, appréciations et commentaires que je m'évertue à présenter présenter les articles les plus agréables possible. Merci à vous.
Merci Rosyline et Corinne pour vos appréciations qui me réjouissent.
L'abbaye et le musée sont aujourd'hui propriétés de l'Institut de France qui en assure la conservation. La Fondation Jacquemart-André s'occupe de son rayonnement.
Quant au Musée des Confluences on peut dire que je l'attends ! Bien avant son ouverture, j'avais acquis le livre "Sur les traces du vivant", édité en 2007, qui présentait une partie des collections. Ainsi qu'"Alexis Chermette et la fluorite" en 2002, sur l'ensemble que légua Chermette au musée ! Depuis son ouverture tardive je n'ai pas eu l'occasion de m'y arrêter, mais mon frère habitant l'Ain je ne désespère pas !
Merci beaucoup Louis pour ton intervention. Un échange toujours agréable et enrichissant.
Bonsoir Michel ,félicitation .J'aime beaucoup ,les peintures sont magnifiques Amitié Andrée
Pas d'inquiétude Adyne, c'est parfois lent mais tout fini par arriver !
Merci pour ton appréciation et commentaires.
Bien amicalement,
Michel
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