Rien n’est pire que l’abominable train-train,
Le cahot qui nous berce et puis nous endort,
Sans cesse nous retrouve tous les lendemains,
Tel le marin fidèle rivé à son port.
Train-train, comme le bébé rivé à son pot,
Sera plus tard l’aventurier de son boulot,
Ou la dame parée de son beau chapeau,
Surprise des années depuis le berceau !
Train-train engagé à rester,
Sans fenêtre et sans soleil,
Ou fenêtre refermée,
Sur tous les lendemains pareils.
Le train-train c’est le dernier train,
Avant la nuit qui tombe,
Qui s’éloigne au loin,
Comme un rêve qu’il plombe.
Train-train, attention c’est danger !
Immobile navire qui sombre,
Las d’attendre et voyager,
Le voilà pâle comme son ombre.
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