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De la part de Cyrus de Sainte Sophie de Constantinople des Rives du Bosphore

alias le « Prince Noir » de la Vallée ligérienne

à son cher frérot, le fertile Cyrano de la Mosquée bleue

régnant en pacha sur son royaume de la « Flûte enchantée»

 

 

 

« À fréquenter le chat, on ne risque que de s'enrichir.

                                Serait-ce par calcul que depuis un demi-siècle je recherche sa compagnie ?»

Colette 

 

 

 

 

                          Les conventions du protocole de nos deux pattes favorites étant «chatcrément» sclérosantes, vous en conviendrez avec moi, chers  «chatmis» des bêtes et en particulier du genre félin, que je me devais de me montrer extrêmement pointilleux en digne Aristochat qui se respecte, obligé de révérer les codes de ces humains un peu fous, qu’il faudrait prendre parfois le soin de « purger avec quatre grains d’ellébore », et ce n’est pas le Maitre des Eaux et forêts de Château Thierry, éminent fabuliste, qui me contredirait ! 

 

                         Me voici donc porteur d’une noble mission, et non des moindres,  moi l’ancien « Bon Petit Diable » surnommé Diabolus, au gré de ses diableries de diablotin facétieux et retords : «chatluer » mon illustre ainé… ayant pointé son museau couleur ébène, quelques minutes avant le mien, sur cette planète Terre qui est bien loin de tourner rond, si vous me pardonnez l’expression, il y a maintenant de «chats»… cinq ans, quasiment jour pour jour, enfin presque, étant donné que chez nos bipèdes humanoïdes, il semblerait qu’il soit de coutume de célébrer les anniversaires, la veille …

 

                         Ainsi, permets moi, auguste frérot, en souvenances de quelques joutes fraternelles partagées en quintette dans notre berceau angevin, fief du fameux  « bon roi René » d’Anjou, avant même que tu sois désigné à rejoindre ta maison poitevine pour y fonder la dynastie de l’Arc de Lune, tandis que de mon côté, j’étais convié bien des semaines plus tard et ce, contre mon consentement, cela va sans dire, à aller résider au cœur du « Jardin de la France » afin de tenir compagnie à un certain duo féminin de félinopathes associés, de te présenter mes vœux les plus « chatleureux  » de plein épanouissement dans ta nouvelle fratrie recomposée, toi qui bénéficie dès lors, de la protection de Dame Béatrice, depuis qu’en ce jour de fête nationale, tu as daigné en sage, t’intégrer «chatdmirablement» , faisant honneur à notre lignée, ainsi qu’à la bonne éducation dont tu as pu jouir chez la jouvencelle répondant au doux prénom provençal, à la Pagnol, de Fanny, elle, qui avait fait autrefois de toi son élu, t’adoubant chef de sa tribu chattesque…

 

                        Quoiqu’il ne te fut pas donné, mon cher Cyrano, de régner sur un gynécée de splendides créatures expertes en mille et une chatteries et mignonneries typiques de graciles donzelles à longues vibrisses et griffes acérées auxquelles tu rêvais de compter tour à tour fleurette au gré de tes humeurs folâtres, phéromones à la clé, en leur chantant de tendres mélopées miaulesques, sérail proche d’un sultan de l’empire ottoman, où maints de nos trisaïeuls virent le jour, qu’il me soit encore une fois autorisé de souligner combien tu as, dans un proche passé, œuvré avec mérite en courtisant assidûment et durablement, ta promise, damoiselle Chana d’Angora’Mour pour que notre race si rare et hautement historique de Catus angorensis décrite par le savant naturaliste Carl Von Linné puisse compter un bel éventail d’héritiers assignés à assurer la succession, et le devenir de notre espèce ancestrale !

 

                       Car vos amours, placées sous les meilleurs auspices, ne pouvaient être assurément que florissantes !

                      J’en ai une preuve flagrante grâce à mon fidèle et proche compagnon, le délicieux neveu farfadet Florestan, ce si expressif Brutus vorace, ton fils, puisque chaque jour que la déesse Bastet fasse, il est là pour me remémorer par sa présence, combien le devoir conjugal porta ses fruits…contrairement à mon sort contrarié de galant impénitent, voué au célibat par la Force du Destin !

 

                      Ah, ne m’entends tu pas soupirer à fendre l’âme ? Pauvre malheureux, j’ai du apprendre le sentiment de résignation en renonçant à jouer aux amants de Vérone …

 

                      Depuis ma cellule monacale d’où je vis veillant sur les jeunots de notre trio retiré des turbulences de l’existence (si, si, je persiste et signe, nos congénères savent méditer, n’est pas chat contemplatif qui veut) j’ai ouï dire que ton intégration en contrée natale de la Faunesse de Saint Sauveur en Puisaye, alias notre alliée l'écrivain Colette, perdure à se dérouler en douceur, et que tu as su promptement conquérir membres de la maisonnée et visiteurs de la gente dame Jolie, en incurable « chatrmeur » que tu représentes, le pendant félin, si j’ose dire, de ce Casanova de séducteur, trouvant ses repaires malgré son « âge de raison », en un clin d’œil, ou le temps qu’il faut pour le miauler d’aise …

 

                     Voilà, un quinquennat déjà de passé, nanti des petites et grandes misères que cela implique au quotidien, toi le tireur forcené à la carabine qui heureusement t’a épargné le pire, soit un trépas prématuré, moi, tous les épisodes aigus générés par le mal chronique dont je suis irrémédiablement atteint…

 

                    Mille et une pattes de velours de ton quasi jumeau Cyrus de Sainte Sophie de Constantinople des Rives du Bosphore, sans oublier de la part de ton fiston, Florestan de l'Arc de Lune …

 

                     Chattesquement à toi !

                      le "Prince Noir"

                      Par l'intermédiaire du scribe préféré de Cyrus, Valériane d'Alizée,

                      Pour les cinq ans des deux frérots, le 25 Août 2012

 

 

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Scène de l'écrivain public de Braldt Bralds

 

 

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Commentaires

  • Quelle belle et fidèle plume Valériane, pour parler de nos amis. 

    « On ne choisit jamais un chat : c'est lui qui vous choisit. » de Philippe Ragueneau

    Extrait du L'Histoire édifiante et véridique du chat Moune 

    J'apprécie assez cette citation : je crois qu'elle contient une grande part de vérité.

    Amicalement, Claudine.

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