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Du monde et de l'effervescence, l'atmosphère conviviale et nos trois auteures du jour souriantes, touchées, le thème - point de départ des Rencontres de ce 26 février: "Psys chics"! Qui sont en fait les invité(e)s de ce soir? Sophie Buyse, Ziska Larouge et Anne Duvivier. Après une subtile introduction - psy-chic, psy-choc? - teintée d'une pointe d'humour, Gérard Adam, l'assurance tranquille et le verbe aisé, se tourne vers l'élégante Sophie Buyse.

Ecrivain et psychologue née à Bruxelles, fille du critique d'art et journaliste Christian Bussy (Buyse), porteuse d'une oeuvre d'une grande originalité, Sophie nous conte ce soir son opus "Confidences de l'olivier", roman à la fois d'anticipation et naturaliste: une poignée de chercheurs téméraires et excentriques a fondé l'espoir de découvrir les raisons de la croissance inexpliquée des stérilités humaines. Nous sommes ici entraînés au coeur de l'Amazonie pour y vivre la rencontre entre les savoirs, union de l'Aigle et du Condor, des scientifiques et des chamanes. Fécondité, philosophie, entrée dans les rituels et autres pratiques, le Pérou,... Les anecdotes et observations effectuées forment ici un tout, un ensemble, le récit de Sophie Buyse, son personnage central: une femme, Iris. Et les scarabées ne sont pas en reste, bien que ne formant pas légion, dans ce roman - témoignage de la difficulté de l'espèce humaine à se perpétuer.

Bruxelloise, graphiste de formation, auteure de nouvelles et de scénarios, Ziska Larouge, qui portait justement sur elle du rouge, nous présente quant à elle "Le plus important": Antoine, avocat et parfait salaud d'une quarantaine d'années, pète soudain un câble, il se retire volontairement dans un coin de son cerveau et se met à contempler autour de lui le tourbillon de la vie et s'en amuse. Drôle, un brin cynique, de l'émotion. Le récit est quasi policier et mené à la manière des romans américains; autour de notre désagréable et pénible bonhomme gravitent l'épouse, la maîtresse, deux associés,... A l'origine? Une lettre au contenu inquiétant destinée apparemment à notre maître Pannier (avec deux n, souligne Ziska). Qu'y a-t-il en fait au-delà des apparences? Quel est en fin de compte ce "plus important"?

Psychothérapeute et formatrice, ancienne responsable de la communication au sein d'un groupe immobilier, Anne Duvivier nous immerge dans "Un amour de psy", oeuvre - réflexion sur le sens de la pratique psychologique et des limites individuelles: bien qu'il soit psy, Angelo est scié. Hannah, son épouse depuis trente ans, est tombée amoureuse d'une femme. Par ailleurs, sa mère l'enquiquine, sa fille lui fourgue son gosse, ses patients le talonnent,...le chaos assuré! Etant le cadet de deux frères plus âgés (bien entendu), donc un peu "le vilain petit canard de la famille", Angelo est débordé, même dépassé par les problèmes des autres. Les portraits de Louise, Catherine et Béatrice, toutes les trois ses patientes, sont évoqués, notre psy fonctionnant souvent par impulsion...et pulsion! Durant l'écriture, Anne Duvivier s'est clairement amusée, elle nous l'avoue au cours de l'entretien au détour d'une question.

Souriantes, comme nous l'avions déjà mentionné plus haut, Sophie, Ziska et Anne s'expriment chacune à tour de rôle généreusement mais posément, Gérard Adam, concentré, menant la "danse" d'une manière réfléchie et structurée. Quel message finalement pouvons-nous retirer des propos de chacune d'elles? Avec "Confidences de l'olivier", il est à découvrir au coeur de la nature pour pouvoir se trouver soi-même; avec Ziska Larouge, le plus important, ce sont en fait les enfants, le dévouement, la vie; avec "Un amour de psy", savoir parler de choses graves avec légèreté et se laisser glisser vers l'émotion est capital. Une mention spéciale pour conclure ce billet? L'exceptionnel et perpétuel investissement de Gérard Adam qui ne craint nullement d'aller au coeur des choses, de la vie, les auteurs en présentation ne pouvant opter que pour la spontanéité et la franchise. Le vrai, la vraie vie quoi, ceci sans allusion aucune à un autre roman paru il y a près de six mois, dont on parle toujours. A bientôt!

Thierry-Marie Delaunois auteur, chroniqueur, collaborateur culturel, le 28 février 2019 

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