Je suis une petite fille,
ordinaire, blonde et grande pour son âge,
pas très sage.
Je joue tout le temps,
dans la cour, en bas de ma tour,
en classe, je suis la reine du bavardage,
j’écris des poèmes sans nuage,
au lieu et place des problèmes.
Dans ma tête, je suis un peu bohème,
le corps un peu trop gros,
mais la tête légère, aérienne,
grâce aux mots que j’invente.
Les garçons en secret je les aime,
surtout un, dont la tête est bouclée et toute blonde,
avec des yeux chauds comme le feu, tout bleus ;
il ignore que mon cœur pour lui,
tout seul bat à l’envers, a la fièvre !
Dans le secret j’excelle, alors je reste
seule fatalement, jusqu’à devenir
toute minuscule, transparente,
malgré ce corps que je
transporte, gros comme le Monde.
Un jour, je n’ai plus voulu manger
quoi que ce soit, j’ai perdu mes formes,
du poids, au point de disparaitre dans
ma ville, sur la terre ;
voulais-je toucher le ciel ?
Je ne puis à cette question répondre.
Ma mère depuis, pose sur moi des
yeux bien plus grands que la mer,
plus bleus, plus jamais clos,
quant à mon père, il est mort depuis toujours,
son cœur était tout faux.
Maman, depuis toi, j’écris tout autrement,
plus vivant.
Tu n’en finis plus d’exister.
Je t’aime.
Commentaires
Ce sera avec un très grand plaisir Rébecca ! Je vous souhaite une très belle soirée. Bisous
Au fait, je viens de passer deux fois à Paris, Nina !
Mais la première à la Pentecôte, j'avais un colloque et à finir le livre
et la seconde partie jeudi midi et rentrée vendredi soir pour choix couleurs sur épreuves :
juste le temps d'aller voir Matisse à Beaubourg avant de repartir.
Alors la prochaine fois ? A l'automne plusieurs fois.
J'espère dégager du temps parmi les colloques et pas de livre en création.
Bisous
Merci infiniment Rébecca ; je t'embrasse
Quelle authenticité !
Poignant, intense et pourtant léger :
une vraie réussite qui coule de source dans sa sincérité
Bravo Nina la secrète passionnée
Oh vous me touchez beaucoup Sandra et Joëlle, je vous embrasse toutes les deux.