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Sigmund Cervantes-Freud

Don Quichotte et Sancho nous énervent.
Rien ne pouvait nous arriver de pire
Que de découvrir ces opposantes verves
Et avoir tant d’intérêt à les lire !

Ce couple du fou errant pourfendeur et son écuyer,
A la raison surprenante pour un second couteau,
Ne peut qu’aiguiser avec une brillante habileté
La double face qui sommeille sous notre peau.

N’avons nous pas tous cette morale chevillée au corps,
D’agir sans cesse et envers tous les périls,
Pour l’amour d’un autre et lui paraître fort,
A risquer notre vie, aveugle, en actes puérils ?

Ou comme d’étouffer dans l’oeuf le geste créateur,
Celui qui mène aux destinées incertaines,
Et s’étendre, repu, titillant le simple bonheur,
Toutes portes fermées aux courageuses fredaines ?

Tantôt sur un pied, tantôt sur l’autre,
Titubant le jour, truculent la nuit,
Tournant dans la cage, tenaillé par la faute,
Tantôt Don Quichotte et Sancho tantôt l’ami !

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Commentaires

  • C'est moi qui vous remercie, Béatrice, de vous être arrêtée.
    Bonne journée, amitiés.

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