Ô divines et infatigables filandières qui,
dans le sombre de la nuit,
filez, mesurez puis coupez le cours de nos vies,
entendez ce qui coule entre mes lignes.
Ô déesses invisibles, dans vos immuables desseins
je ne suis qu'une âme prisonnière de sa cage
où les convulsions de son existence se perdent
au cristal du miroir d'un Maestro.
Où êtes-vous virginales omniscientes,
vous qui donnez et enlevez ?
Écoutez l'indicible sous mon calame se livrer
à vos inéluctables fuseaux.
Mères de mes songes, sous l'insaisissable brouillard
accompagnant vos mains filant la soie de ma trame,
j'attends que sonne ma fin
sous la bienveillance du tranchant de vos ciseaux
pour qu'en cendres, je repose.
Nom d'auteur Sonia Gallet
recueil © 2015
Commentaires
Merci à vous Gilbert d'être passé et de gratifier ma page de si belles phrases.
Bien cordialement;
Sonia. G
Filez, filez, glaçantes Parques sans sommeil,
Vos froids regards n'effleurent pas notre museau ;
Nos cieux sont aujourd'hui tournés vers le soleil,
Que filent nos rêves non vos traîtres fuseaux !
Merci d'être passé Michel Lansardière et d'avoir aimé, c'est toujours un plaisir.
Amicalement.
Sonia.G
Un grand merci Jacqueline et Adyne ! vous êtes toujours d'une infini gentillesse dans les messages que vous déposez. J'en suis très touchée. Merci encore pour votre soutien et votre présence, bise à vous deux et bon vendredi. Bien amicalement.
Sonia.G
Oooh quel force divine dans ce texte, comme toujours j'apprécie avec un petit frisson qui m'a transportée,
bisous, Jacqueline
Remuant, mais très beau! Félicitations Sonia
Merci pour ce partage toujours exceptionnel.
Amitiés.
Adyne
Je suis très touchée par votre visite Mr Paul, merci beaucoup d'avoir aimé. Bien amicalement. Sonia.G