Rigueur
Tu sais ce que je pense
Et pourtant, tu reviens.
En force, en abondance,
Chaque année, tu me viens.
Je frissonne, je grelotte
Dès que toi tu m’approches.
Tu glaces mes menottes
Même cachées dans mes poches.
Sans permis, sans autorisation,
Sans la moindre petite peur,
Sans obtenir mon approbation,
Tu t’installes avec rigueur.
De tes yeux, des flocons blancs
Glissent jusque dans mon cou.
Corps gelé, brouillard givrant :
Mauvais tours d’un grand voyou.
Je veux fondre ta glace.
Ta rigueur doit cesser.
Même si tu es tenace,
Printemps va te chasser !
Avec sa bonne sève montante,
Il te désarçonnera.
De sa lumière grandissante
Son cœur tendre brillera.
Lui ne te tient pas rigueur
Il sait qu’il a ce pouvoir
De guérir toutes les peurs.
Il possède un grand savoir.
Je suis frileuse devant toi,
Tu me fais ce drôle d’effet.
Mon corps ne veut plus de toi
Et n’éprouve aucun regret
Quand tu t’en vas capitulant
À mon cher doux printemps
Qui se montre des plus offrant.
Bien au chaud, je l’attends.
23/11/2010
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