Torse archaïque d'Apollon
Nous n'avions pas l'idée de sa tête inouïe
Où les yeux mûrissaient comme des pommes. ‒ Mais
Son torse luit encore ainsi qu’un candélabre :
C’est là que son regard, seulement affaissé,
Se tient brillant. ‒ Le haut sinon de la poitrine
Ne pourrait t’éblouir, ni dans la douce courbe
Des lombes ne pourrait s’avancer un sourire
Vers ce centre jadis porteur d’engendrement.
Cette pierre, sinon, serait, informe et courte,
Sous le joug du tomber transparent des épaules,
Et ne reluirait point comme une peau de fauve ;
Ni ne s’échapperait par toutes ses bordures
Comme une étoile fait : car il n’est aucun lieu,
Ici, qui ne te voie. Tu dois changer de vie.
("Archaïscher Torso Apollos", In Neue Gedichte, 1907, Traduction originale Lionel-Edouard Martin)
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